Est-il trop tard pour la salle intermédiaire de Sherbrooke?

La Ville de Sherbrooke augmente sa contribution financière pour donner une ultime chance au projet de salle intermédiaire au centre-ville de Sherbrooke. Sur la photo, Lilie Bergeron, directrice générale de Côté scène qui milite en faveur du projet
Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies
Il est minuit moins une pour que la réalisation du projet de la salle intermédiaire jeunesse au centre-ville se concrétise étant donné les dépassements de coûts prévus. Pour donner une ultime chance au projet, la Ville bonifie sa contribution financière dans l’espoir que les autres ordres de gouvernement suivent le pas.
L’estimation du budget total pour le projet de construction de la salle de 300 places destinée aux enfants est passé de 14,7 millions à 21,8 millions de dollars.
En entrevue à Par ici l’info mercredi, la mairesse, Évelyne Beaudoin, a mentionné qu’une majorité d’élus ont accepté que la Ville contribue maintenant à une hauteur de 6,3 millions de dollars.
Avec le million de dollars provenant de l'organisme Côté scène, qui est spécialisé dans la diffusion de spectacles jeunesse, le milieu contribuerait, comme Québec, au tiers du montage financier.
On est rendu à un tournant et il faut prendre les décisions
, soutient la directrice générale de Côté scène, Lilie Bergeron. Cette dernière a livré un plaidoyer pour la survie du projet devant le conseil municipal la semaine dernière.
Côté scène défend depuis des années la pertinence du projet, notamment parce que les salles ne sont pas accessibles pour plusieurs représentations ou, si elles le sont, comme celle du Séminaire de Sherbrooke, elles ne sont pas optimales.
Nous, il y a des compagnies, des spectacles, que l'on veut faire venir et ils nous demandent s'ils vont rejouer où ils ont joué. Ils nous disent : " on n'ira pas parce que notre représentation elle est ratée, on a un gymnase sur la tête"
, assure Mme Bergeron.
Il reste à convaincre Ottawa d'y contribuer sinon, le fédéral pourrait être responsable de la mort du projet. Il nous faut les confirmations pour pouvoir octroyer le contrat. Si on n’a pas les confirmations, on n’a pas assez d’argent pour dire aux fournisseurs : "vous pouvez commencer à construire"
, explique la mairesse.
La députée fédérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, n'avais pas d'engagement ferme à annoncer. On tire sur toutes les ficelles que l'on peut tirer. Tous les projets connaissent des dépassements de coûts, alors c'est sûr qu'il y a une limite
, a-t-elle dit.
La date limite pour l’octroi de l’appel d’offres est le 19 octobre prochain.
Avec les informations de Thomas Deshaies