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L’ancienne École d’agriculture de Rimouski vouée à la démolition

La Résidence Lionel-Roy, avec des fenêtres condamnées et des graffitis.

La Société rimouskoise du patrimoine confirme que la Résidence Lionel-Roy n’a aucun statut de protection.

Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante

Un autre édifice du patrimoine immobilier rimouskois s’expose à la démolition. La Société immobilière GP, propriétaire de la Résidence Lionel-Roy, soit l’ancienne école d’agriculture de Rimouski, a l’intention de démolir l’édifice construit en 1925.

Parlant d’un bâtiment désuet et bourré d’amiante, le vice-président directeur général de la Société, Michel Messier, a confirmé à Radio-Canada lors d’un entretien téléphonique que la Résidence Lionel-Roy était vouée à la démolition.

Sans surprise, la Société rimouskoise du patrimoine déplore l'intention des propriétaires de la détruire.

L'édifice aurait très bien pu faire l'objet d'un projet de reconversion et accueillir, par exemple, des logements sociaux, estime Sabrina Gendron, directrice générale de la Société de protection du patrimoine.

Sabrina Gendron.

Sabrina Gendron est la directrice générale de la Société rimouskoise du patrimoine.

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

Il y a déjà la plomberie qui est faite à l'intérieur pour des salles de bain dans chaque logement. Après ça, ça prend de la volonté politique, ça prend de la volonté aussi d'entrepreneurs d'avoir des projets comme ceux-là, de reconvertir ce type de bâtiment.

« Ce type de bâtiment-là fait partie du paysage culturel de Rimouski, ça fait partie de notre identité. »

— Une citation de  Sabrina Gendron, directrice générale de la Société de protection du patrimoine

La Société rimouskoise du patrimoine rappelle que le bâtiment n’a aucun statut de protection et qu'un projet de reconversion s'inscrirait davantage dans une vision de développement durable.

C'est beaucoup mieux de conserver un bâtiment déjà existant et répondre à des besoins. Et en même temps, des matériaux comme la brique, c'est des matériaux hyper coûteux présentement, on ne pourrait pas reconstruire un bâtiment comme celui-ci à l'identique aujourd'hui, affirme Mme Gendron.

L'arrière de l'édifice, avec des fenêtres condamnées et des graffitis.

L'ancienne école d'agriculture, devenue la Résidence Lionel-Roy, située au 83-85 rue Saint-Jean-Baptiste Ouest

Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante

À part la démolition de l'édifice, la Société GP n'aurait pour le moment pas d’autre projet pour ce terrain du 83-85, rue Saint-Jean-Baptiste Ouest. L’éventualité d’en faire un stationnement ne ferait pas partie des plans.

Aucune demande récente de permis de démolition n’a été déposée à la Ville de Rimouski, et un projet de remplacement doit être proposé avant qu’une demande de démolition au centre-ville ne soit considérée.

La Ville de Rimouski estime, en outre, avoir peu de pouvoir face à l'intention de la société immobilière GP de raser la Résidence Lionel-Roy.

« C'est une propriété privée, donc la Ville n'a pas le pouvoir de leur dire ce qu'ils peuvent faire, de démolir, de remplacer, de réquisitionner la place. »

— Une citation de  Guy Caron, maire de Rimouski

Comme d'autres élus municipaux dans la province, le maire Guy Caron souhaiterait avoir plus de pouvoir, notamment pour exproprier des propriétaires qui laissent des bâtiments à l'abandon.

Oui, on aimerait que l'édifice soit restauré, mais au delà de ça, ce n'est pas nous qui payons pour la restauration, c'est la compagnie privée. Et elle dit : "écoutez, c'est pas dans nos intentions de le faire, on aimerait pouvoir le démolir", mais nous on dit si vous ne voulez pas le rénover et le démolir et bien ça nous prend un projet de remplacement qui soit structurant".

Fenêtres condamnées.

La Résidence Lionel-Roy a plusieurs fenêtres cassées et condamnées.

Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante

La Société rimouskoise du patrimoine et le maire s'entendent pour dire que la conservation du patrimoine est une question de responsabilité collective, à la fois citoyenne et politique.

L’ancienne école d’agriculture, qui appartenait auparavant à l’Oeuvre Langevin, a été transformée en maison de retraite pour les prêtres en 1969. Elle a ensuite changé de vocation en 2011, pour abriter des bureaux administratifs pour les employés de l’hôpital de Rimouski. Ils ont par la suite quitté les lieux, en 2013, après y avoir trouvé de l’amiante.

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