Le CHEO met en place des mesures pour répondre aux « pressions sans précédent »

Le CHEO s'attend à un week-end de l'Action de grâce très occupé.
Photo : Radio-Canada / Buntola Nou
Pour répondre « aux pressions sans précédent » des derniers mois, le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) a annoncé une série de mesures qui permettront aux usagers d’éviter des désagréments, pour le long week-end de l'Action de grâce, notamment.
Le CHEO
a indiqué qu'il faisait face à des défis et à des difficultés qu’il n’avait encore jamais connues, par voie de communiqué, vendredi. Des centaines de postes sont à pourvoir.Pour faciliter le séjour des familles, l'hôpital mettra donc en place une série de mesures dès ce week-end. Ces mesures devraient perdurer pour quelques semaines encore.
Une douzaine de postes aux urgences seront ajoutés afin de permettre des évaluations rapides avant le triage.
Le CHEO
souhaite également améliorer la modélisation des temps d’attente sur son site web pour permettre aux usagers de savoir à quoi s’attendre avant de se déplacer au centre hospitalier.Dans les prochaines semaines, des outils en ligne seront rendus disponibles pour mieux informer les familles.
Nous n’avons jamais connu une hausse soutenue comme celle des six derniers mois
, confirme Alex Munter, président directeur-général du CHEO . Lorsque le besoin de soins d’urgence s’accroît, les enfants qui attendent trop longtemps leurs soins sont souvent obligés d’attendre encore plus longtemps.
« C’est tout simplement inacceptable. Ce n’est pas viable. »
C’est pourquoi nous agissons sur plusieurs fronts
, a assuré M. Munter. En entrevue, ce dernier a attribué la situation à l’augmentation de la demande pour les soins de santé pour les enfants et à l’accès difficile aux autres services, dont les médecins de famille.
Un risque pour la santé
Vendredi matin, le taux d'occupation avoisinait les 124 % au CHEO
. Malgré tout, le président-directeur général insiste : tous les enfants qui nécessitent des soins peuvent se présenter à l'hôpital.Les impacts à long terme de cet achalandage marqué préoccupent toutefois le personnel. Quand les services urgents augmentent, un des impacts, c’est qu’on doit annuler des chirurgies, des rendez-vous cliniques et des diagnostics pour lesquels les enfants ont déjà trop attendu
, illustre Alex Munter.
« Le risque pour la santé des enfants est pas mal sérieux. »
M. Munter s'inquiète également d'une possible hausse des cas de COVID-19 chez les enfants à la veille du long congé de l’Action de grâce. Il recommande aux familles d'être prudentes.