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Pourquoi les chambres d’hôtel sont-elles si chères à Toronto?

Chambre d'hôtel avec lit, rideau rouge, table, chaises et mur de pierre.

Le prix des chambres d'hôtel augmente à Toronto.

Photo : Hôtel Le Germain

Malgré la fin de la saison estivale, les prix des chambres d'hôtel à Toronto demeurent élevés. La situation s'explique par une grande demande pour l’hébergement en raison de la présence continue de visiteurs dans la Ville Reine, selon des experts.

Les conditions sont réunies pour une tempête parfaite, lance Ryan Killeen, le chef de l’exploitation à l’hôtel Annex de Toronto.

La hausse des prix des chambres d’hôtel s’explique par plusieurs facteurs, comme le retour à la normale pour les touristes de loisir et du secteur des affaires, ajoute-t-il.

Il s’agit d’une recrudescence du tourisme qui a commencé cet été et qui perdure pendant l’automne.

« La hausse des prix dans les hôtels, c’est une façon de rattraper le temps perdu. »

— Une citation de  Ryan Killeen, chef de l’exploitation à l’hôtel Annex de Toronto

Selon M. Killeen, l’inflation s’ajoute aux raisons de l’augmentation des prix. Le facteur principal se rapporte à l’offre et à la demande.

Le marché est très compétitif, dit-il. Si les compétiteurs louent leurs chambres d’hôtel 500 $ ou 600 $ par nuit, avec un taux d’occupation élevé, le marché torontois suivra.

Selon Frédéric Dimanche, directeur de l'École Ted Rogers en gestion du tourisme et de l'hôtellerie à l’Université métropolitaine de Toronto, c’est bon signe que les prix demeurent élevés.

Frédéric Dimanche dans un couloir, avec des étudiants assis à des tables en arrière-plan.

Frédéric Dimanche est directeur de l'École Ted Rogers en gestion du tourisme et de l'hôtellerie à l’Université métropolitaine de Toronto.

Photo : Radio-Canada

Ça veut dire que le tourisme revient à la normale; il ne faut certainement pas s'en plaindre, constate le professeur.

« Les hôteliers sont contents de faire entrer l’argent! Ils ont eu des caisses vides pendant deux ans et la pression financière était difficile pour eux. »

— Une citation de  Frédéric Dimanche, directeur de l'École Ted Rogers en gestion du tourisme et de l'hôtellerie à l’Université métropolitaine de Toronto

Même son de cloche du côté d'Andrew Weir, vice-président de l’organisme de tourisme Destination Toronto.

C’est encourageant de voir une hausse de la demande dans le secteur hôtelier, surtout parce que les touristes ont choisi d’éviter les grands centres pendant la pandémie, explique-t-il.

Des prix qui limitent l’accès aux grands centres

La hausse continue des prix des chambres d'hôtel peut aussi limiter l’accès aux grands centres urbains comme Toronto pour certains touristes, selon le professeur Frédéric Dimanche.

Toronto devrait attirer une clientèle diversifiée, à l’image de la ville, qui jouit d'une grande diversité socioéconomique, dit-il.

Selon lui, il y a un regain d’intérêt pour les hôtels dans la périphérie des grands centres en raison de ce manque d’accessibilité.

De son côté, le président de l'Ontario Restaurant Hotel & Motel Association, Tony Elenis, constate que la Ville Reine manque d’hôtels à tarifs abordables.

« L’absence d’hôtels économiques à Toronto même donne l’impression que les prix sont plus élevés qu’ils le sont réellement. »

— Une citation de  Tony Elenis, président de l'Ontario Restaurant Hotel & Motel Association

Il manque d’hôtels à prix réduit à Toronto parce que c’est trop cher d’exploiter un hôtel à Toronto. Ce manque d’offre pousse les touristes à chercher leur hébergement dans le Grand Toronto, à l’extérieur du centre-ville, explique-t-il.

Une réduction de la qualité des services

Par ailleurs, cette hausse de prix des chambres d’hôtel à Toronto survient alors qu’il y a une réduction dans la qualité de l’offre de services dans le secteur hôtelier.

Avec la pénurie de main-d'œuvre et le retour en force du tourisme, le secteur hôtelier fait face à des difficultés liées à la qualité des services. On n'a pas assez d'employés et ceux que nous avons ne sont pas suffisamment qualifiés, explique Frédéric Dimanche.

« Les visiteurs sont prêts à payer plus pour les services d’hôtel, mais s'ils s’aperçoivent que la qualité n’est pas au rendez-vous, ils vont peut-être changer d’avis. »

— Une citation de  Frédéric Dimanche, directeur de l'École Ted Rogers en gestion du tourisme et de l'hôtellerie à l’Université métropolitaine de Toronto

Le professeur se demande si les consommateurs vont s’habituer à un service de moindre qualité en raison de ce manque de travailleurs qualifiés.

Selon lui, la réponse viendra dans les prochains mois.

Avec les informations de CBC

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