Yasmine Hall, une Franco-Albertaine dans la meilleure ligue de soccer au monde

Yasmine Hall.
Photo : Damien Grandet, Rodez Aveyron Football
La deuxième saison professionnelle de la joueuse de soccer Yasmine Hall est un peu différente de la première. L’équipe de Rodez-Aveyron, pour laquelle joue la Franco-Albertaine, a remporté le championnat de deuxième division de la France la saison dernière et joue cette année au sein de la première division.
La D1
, comme on la surnomme, est considérée comme étant le meilleur championnat de soccer féminin au monde.Transition difficile
Passer de la deuxième à la première division comporte son lot de défis. Il faut s’adapter à un style de jeu différent, mais surtout, il faut s’habituer à ne plus être la meilleure équipe et à affronter certaines des meilleures joueuses au monde.
Celles qu'on surnomme les Rafettes ont perdu leurs quatre premiers matchs en D1
et n’ont réussi à inscrire aucun but lors de ces duels.Malgré ce difficile début de saison, Yasmine Hall dit que l’équipe est satisfaite de la façon dont elle joue.
Trois des matchs qu’on a joués étaient contre certaines des meilleures équipes de l’Europe. Par exemple, la semaine dernière on a joué contre Lyon, qui a remporté la Ligue des champions et on a bien tenu notre bout
, souligne-t-elle.
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La joueuse originaire d’Edmonton constate qu’à chaque match, l’équipe s’améliore un peu. Elle croit que l’équipe sera bientôt en mesure de remporter des matchs, alors qu’elle affrontera des équipes moins bien classées.
Selon la joueuse qui est utilisée comme milieu de terrain et comme défenseure, il existe de nombreuses différences entre la D1
et la D2 .Je dirais que c’est un jeu plus calme. En D2 , c’était physique, c’était un peu moins technique, tandis qu’en D1, on joue contre des équipes plus intelligentes, qui bougent le ballon pour déstabiliser l’autre équipe
, donne-t-elle en exemple.
Jouer contre ses idoles
En jouant en première division, Yasmine Hall a la chance de jouer contre certaines de ses idoles.
À Lyon, on a affronté Amandine Henry et Eugénie LeSommer. Elles sont plus âgées, mais quand moi j’étais plus jeune, c’était des joueuses que je regardais toujours à la télévision. Partager le terrain avec elles c’était très spécial
, dit-elle.
Ce match à Lyon a aussi été la chance de jouer dans le stade Groupama, un des plus grands de France.
« Dix jours avant notre match, le Paris Saint-Germain affrontait l’Olympique Lyonnais, ça veut donc dire que nous avons utilisé le même vestiaire que Lionel Messi… c’est cool! »
Une présence lors de chaque match
Jusqu’à maintenant, Yasmine Hall n’a amorcé aucun des quatre matchs de sa formation, mais elle est entrée pour remplacer une coéquipière lors de tous les matchs.
Contre le Paris FC, elle a fait son entrée dans le match à la 70e minute, la semaine suivante face au Paris Saint-Germain on a fait appel à elle à la 77e minute. Lors du troisième match, elle est entrée en jeu à la 73e minute puis c’est contre Lyon qu’elle a eu sa plus longue présence alors qu’elle a remplacé une coéquipière à la 58e minute.
Yasmine dit que le style de jeu de la D1
lui convient mieux que le style de la D2 . Elle est une des rares joueuses de son équipe à avoir joué aux États-Unis, ce qui fait d’elle une joueuse différente. Elle est plus athlétique que la majorité de ses coéquipières et se fatigue un peu moins rapidement quand elle doit courir sur le terrain.Comme on jouait au sein de la meilleure équipe de D2 l’an passé, j’ai pu m’améliorer techniquement et tactiquement, ce qui m’a permis d’être confortable à mon entrée en D1
, explique-t-elle.
Contrairement à plusieurs de ses coéquipières, Yasmine Hall n’a pas d’expérience en première division, ce qui explique en partie pourquoi elle n’a pas encore fait partie des 11 partantes de sa formation.
J’ai demandé aux entraîneurs ce que je devais faire pour amorcer un match, ils m’ont répondu de continuer mon bon travail. Ils trouvent que je fais toujours de bonnes entrées dans les matchs, ils veulent que je continue à avoir un impact à l’attaque et à bien jouer en défense. Je crois que j’aurai bientôt ma chance
, juge-t-elle
Les Rafettes dans un jeu vidéo
Le jeu vidéo FIFA23 de la compagnie EA Sports a été lancé le 30 septembre.
Ce jeu, qui existe depuis le milieu des années 1990, inclut pour la première fois les équipes féminines des championnats de première division de la France et de l’Angleterre.
C’est donc dire que lorsqu’on joue, on peut choisir l’équipe féminine de Rodez-Aveyron et utiliser le personnage de Yasmine Hall.
La joueuse de 24 ans et ses coéquipières savent depuis le mois d’avril qu’elles sont dans le jeu, mais elles devaient garder le secret.
Pour que notre personnage nous ressemble, on doit passer environ une heure devant des caméras. Elles sont placées dans une structure qui ressemble à un œuf ce qui permet de filmer selon plusieurs angles différents
, explique la Franco-Albertaine.
Une fois devant les caméras, on demande aux joueuses de faire comme si elles se retrouvaient dans certaines situations, par exemple un but de son équipe, un but de l’équipe adverse ou un carton jaune.
Yasmine Hall trouve que son personnage ne lui ressemble pas beaucoup, mais elle est heureuse de se retrouver dans l’un des jeux de soccer les plus populaires au monde.