Les éducatrices de la garderie Les Tournesols de Saint-Vital en grève, à partir de lundi

Les employées et employés de la garderie réclament notamment des hausses salariales dans le cadre de la négociation de leur prochaine convention collective.
Photo : Radio-Canada
Les 20 éducatrices et éducateurs de la garderie Les Tournesols de Saint-Vital seront en grève, dès lundi matin pour une durée indéterminée, faute d’avoir trouvé un terrain d’entente avec l’administration de l’établissement.
Au total, 150 enfants, âgés de 4 mois à 12 ans, fréquentent actuellement ce service de garde qui se trouve dans les locaux de l’École Christine Lespérance, à Winnipeg.
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Les éducatrices souhaitent notamment obtenir des hausses salariales et éviter de voir leurs jours de congés annuels et de maladie réduits.
C’est malheureux pour les employées et pour les parents. On voudrait régler ceci aussitôt que possible
, indique le représentant syndical des éducatrices de la garderie, Marc Payette.

Une roulotte a été installée devant le service de garde en vue de la grève qui débutera lundi.
Photo : Radio-Canada / Ron Boileau
Pour le Syndicat des employés du gouvernement du Manitoba et d’employés généraux au Manitoba (SEGM), les propositions de l’employeur ne conviennent pas, particulièrement dans le contexte de la hausse générale du coût de la vie.
Il y a du financement du gouvernement provincial et fédéral qui a été prévu pour augmenter les salaires. L’employeur [propose] d’augmenter les salaires de celles au salaire minimum, mais pas de tout le personnel
, explique M. Payette.
Il ajoute que le syndicat et l’administration de la garderie ont cessé leurs discussions depuis vendredi soir. Une rencontre est toutefois prévue jeudi prochain.
La FPFM souhaite un compromis
Du côté de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine (FPFM), on affirme être surpris que le désaccord se rende jusqu’à la grève.
C’est la première fois qu’une situation comme ça se présente au sein des centres francophones
, explique la directrice générale de la FPFM, Brigitte L’Heureux.
On espérait vraiment qu’il y aurait eu un compromis.
Mme L’Heureux souligne qu’une telle situation demandera beaucoup de réorganisation
aux parents touchés.
Il va falloir qu’ils trouvent des services alternatifs pour le moment
, se désole-t-elle en espérant que les employeurs sauront faire preuve de flexibilité.
Les services de garde sont des services essentiels et, sans [ceux-ci], c’est difficile pour les parents de retourner au travail, de retourner aux études.
La directrice générale de la FPFM reconnaît toutefois que la tâche de négocier avec le syndicat peut être difficile pour le conseil d’administration de la garderie Les Tournesols puisque celui-ci est composé de parents bénévoles.
Mme L’Heureux souligne du même souffle que les employés du centre éducatif travaillent fort. Elle dit comprendre que ces derniers réclament de bonnes conditions de travail.
Les deux côtés font de leur mieux pour arriver à un compromis
, affirme la directrice générale de la FPFM.
Brigitte L’Heureux dit croire qu’une telle situation démontre l’importance pour le gouvernement manitobain d’augmenter le financement des centres éducatifs.
Ralentissement possible de la circulation
Des séances de piquetage sont prévues dès lundi matin, près de la garderie.

Les parties négocient une nouvelle convention collective depuis octobre 2021.
Photo : Radio-Canada / Ron Boileau
L’École Christine Lespérance a envoyé, vendredi dernier, un avis aux parents d’élèves leur indiquant que la circulation automobile pourrait être perturbée, vers l’entrée du stationnement du chemin John Forsyth.
La direction de la garderie Les Tournesols n’a pas répondu aux demandes d'entrevue de Radio-Canada.