COVID-19 : Washington pressé d’assouplir les mesures aux frontières

Le gouvernement Trudeau annoncera lundi l'abandon des trois dernières mesures en vigueur aux frontières, notamment la présentation d'une preuve vaccinale.
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Des élus américains appellent l'administration Biden à emboîter le pas au Canada et à assouplir les restrictions liées à la COVID-19 aux frontières.
Le sénateur démocrate du Montana, Jon Tester, souhaite que le département de la Sécurité intérieure lève l'exigence de vaccination pour les chauffeurs de camion et les autres voyageurs qui arrivent aux États-Unis.
Dans une lettre adressée au secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, le sénateur Tester affirme que les preuves vaccinales exigées à la frontière rendent le commerce transfrontalier plus laborieux et plus coûteux.
Au Congrès, le représentant démocrate Brian Higgins, de l'État de New York, souhaite lui aussi que les restrictions sanitaires soient levées aux frontières américaines.
Annonce imminente de Justin Trudeau
CBC a appris que le gouvernement Trudeau laissera expirer l’obligation vaccinale pour les voyageurs qui entrent au pays à compter du vendredi 30 septembre. Le gouvernement abandonnera également les tests aléatoires pour dépister la COVID-19 chez les voyageurs dans les aéroports et l’utilisation obligatoire de l’application ArriveCAN.
C’est le premier ministre Justin Trudeau qui en fera l'annonce lundi, indique une source haut placée au sein du gouvernement fédéral, qui a demandé l’anonymat parce qu’elle n’est pas autorisée à parler publiquement.
Ces mesures ont fait l’objet de nombreuses critiques, de part et d'autre de la frontière.

L'utilisation de l'application ArriveCAN deviendra optionnelle à partir du 30 septembre.
Photo : RADIO-CANADA / JEAN-CLAUDE TALIANA
L’application ArriveCAN avait connu de nombreux ratés depuis sa mise en place. Jusqu'à 3 % des voyageurs ont été erronément informés qu’ils devaient se placer en isolement à leur retour au pays alors qu’ils en étaient exemptés.
Des maires de villes frontalières et le Conseil des affaires canadiennes américaines demandaient d’ailleurs à Ottawa de supprimer la controversée application, jugée néfaste pour le tourisme et le commerce.
Les tests aléatoires ont quant à eux contribué aux très longs délais dans les aéroports au pays, s’ajoutant aux retards causés par la pénurie de personnel. Ces tests avaient été suspendus en juin avant d’être réintégrés un mois plus tard.
Des discussions ont toujours lieu au sein du cabinet Trudeau pour déterminer si le port du masque obligatoire dans les avions et les trains au pays doit demeurer en vigueur au moment au-delà du 30 septembre.