Le Théâtre Cercle Molière dévoile sa nouvelle programmation

Le Théâtre Cercle Molière présentera six événements au cours de la prochaine année. (archives)
Photo : Radio-Canada / Trevor Lyons
Bien que le Théâtre Cercle Molière (TCM), au Manitoba, ait su rester actif au cours des deux dernières années, sa directrice générale, Geneviève Pelletier, se réjouit de pouvoir enfin offrir une nouvelle saison entièrement en présentiel.
[Il est] temps de ressortir de ce vase clos et d'aller vers les publics pour leur montrer ce qui s’est passé pendant la pandémie
, affirme celle qui est aussi la directrice artistique du théâtre.
Au programme, ce sont six événements que proposera le TCM
dont quatre coproductions et deux spectacles invités : Le Soulier et G’zaagiin Maleńki, un spectacle jeunesse.Un spectacle d’humour pour démarrer la saison
La nouvelle saison théâtrale s’ouvre avec de l'humour grâce au spectacle Blind Side, une comédie dramatique de Stéphanie Morin-Robert.
Cette dernière y relate diverses difficultés qu'elle a dû affronter au cours de sa vie, notamment un cancer de l'œil durant son enfance.
Bien que Blind Side ait déjà été produite en anglais, la pièce n’avait jamais été présentée en français alors même que Stéphanie Morin-Robert est Franco-Ontarienne.
Pendant la pandémie, on a discuté d'un projet avec cette idée de vouloir traduire son spectacle qu'elle a joué des centaines de fois
, relate Geneviève Pelletier.
Stéphanie Morin-Robert travaille sur ce projet avec le dramaturge autochtone Ghislain Jocelyn.
C'est un des projets qui va pouvoir tourner à travers tous les théâtres francophones du Canada et possiblement au Québec
, poursuit la directrice artistique du TCM .
Un. Deux. Trois. et ses 40 artistes sur scène
Du 17 au 20 novembre, le Théâtre Cercle Molière accueillera une coproduction intitulée Un. Deux. Trois., un spectacle qui se déroule en trois temps.
Le nouveau directeur artistique du théâtre français du Centre national des arts a décidé de remettre en branle cette idée folle qu'il avait faite dans le passé et de mettre 40 personnes sur scène
, explique Geneviève Pelletier.
« C'est énorme. C'est aussi à peu près 4 à 5 heures de spectacle. »
Ces 40 comédiens regrouperont des artistes provenant de toute la francophonie canadienne.
Quatre de nos artistes sont présents dans ce spectacle : Anna-Laure Koop, Éric Plamondon, Ghislain Kibaga et Marie-Ève Fontaine
, précise Mme Pelletier. Avec tous les autres théâtres qui co-produisent, le spectacle va passer de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, jusqu'à Vancouver.
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Une série d'événements grand public est prévue durant tout le mois de février.
Parmi ceux-ci, la galerie du TCM
accueillera notamment, pour une deuxième année, une série de photographies créées par Wilgis Agossa.Or, cette fois, le photographe ne sera pas seul.
« L'idée, c'est de faire une deuxième édition en ajoutant d'autres composantes, soit du culinaire, soit de la lecture, soit de la danse. »
L'idée serait qu’on ajoute de plus en plus de partenaires au fur et à mesure qu'on avance et de pérenniser la communauté chaque année autour de cet événement qui, selon moi, est essentiel
, ajoute Geneviève Pelletier.
Créer sur divers continents
En mars, le TCM
présentera Empreinte(s), un spectacle qui sera créé à Conakry, la capitale guinéenne, par l’artiste franco-manitobain Daniel Péloquin-Hopfner et Geneviève Pelletier à la mise en scène.Par ailleurs, bien que la saison 2022-2023 du Théâtre Cercle Molière ne soit pas encore entamée, Geneviève Pelletier travaille déjà sur un prochain projet.
Elle a d'ailleurs passé une partie de son été au Maroc dans une résidence de création pour y travailler.
Le but était d’explorer des thématiques autour des Métis et des Autochtones du territoire du traité no 1 et des artistes Amazir, les premiers peuples du territoire marocain. [Je voulais] voir qu'est-ce qu'on peut mettre ensemble à partir d'un conte de Dolores Gosselin, une aînée métisse d'ici
, explique Mme Pelletier.
Ce travail s’est articulé autour de la danse, du cirque et de sonorités avec Daniel Roy aux percussions et Aziz Zouzous, un musicien amazir
, ajoute la directrice artistique.
Cette résidence marocaine n’est toutefois que le début d’un projet d’envergure. D'autres résidences se répéteront dans plusieurs pays du monde afin de mettre sur pied une création finale dont la forme n'est pas encore décidée.
« L'idée, c'est de construire des segments autour des rencontres entre des gens du traité no 1 et d'autres premiers peuples à travers le monde. »
La prochaine résidence de création pour le TCM
se tiendra au Brésil.