Le Manitoba reconnaît la journée de la réconciliation, mais ce n’est toujours pas un férié

L'automne dernier, des milliers de Winnipégois ont marché de La Fourche jusqu'au centre-ville de Winnipeg pour la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Photo : Radio-Canada / Gary Solilak
Pour une deuxième année de suite, le Manitoba ferme ses bureaux et ses services non essentiels à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cependant, la province refuse toujours d’en faire un jour férié.
Cette journée est une occasion de dire la vérité et apprendre afin de nous guider vers l’action pour construire un avenir plus inclusif et brillant pour tous
, indique le ministre du Travail, de la Protection du consommateur et des Services gouvernementaux, Reg Helwer, dans un communiqué.
Comme l’an dernier, les écoles seront fermées le 30 septembre. La province encourage les services de garde à rester ouverts.
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Le gouvernement manitobain indique par ailleurs que les drapeaux de tous les établissements gouvernementaux provinciaux seront mis en berne pendant cette journée.
En mars 2022, le ministère de M. Helwer a demandé au Comité d’étude des relations syndicales-patronales du Manitoba de discuter de considérations pour reconnaître le 30 septembre comme jour férié au Manitoba
, selon le communiqué.
Le gouvernement fédéral a annoncé, en 2021, que le 30 septembre serait désormais un jour férié, afin de rendre hommage aux survivants des pensionnats pour Autochtones.
Les consultations se poursuivent
La province soutient qu’un projet de loi pour faire de la journée un jour férié provincial n’a pas encore été déposé, car des consultations avec des dirigeants autochtones, des survivants de pensionnats et d’autres parties prenantes continuent
.
La province affirme avoir consulté 600 survivants de pensionnats pour Autochtones en mars, ainsi qu’une série d’organismes et de gouvernements autochtones ce printemps.
Des réunions supplémentaires en automne sont prévues
, poursuit le communiqué.
En raison de la rapidité avec laquelle la province a déclaré une journée recueillement à l’occasion de la mort de la Reine, l’opposition au Palais législatif s’est interrogée sur la lenteur avec laquelle progresse la possible création d’un congé férié le 30 septembre.