•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les professionnels de l’immersion prennent la route pour recruter des enseignants

Marie-France Gaumont pose pour la photo.

Marie-France Gaumont, gestionnaire de la stratégie de recrutement et de rétention pour l'Association canadienne des professionnels de l'immersion, devant la camionnette avec laquelle elle va parcourir 7500 km à travers l'Est canadien. Objectif : susciter des vocations chez les jeunes pour des carrières en immersion.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

L'Association canadienne des professionnels de l'immersion (ACPI) a lancé, lundi 12 septembre, une vaste campagne de recrutement dans l'est du pays.

La Grande Virée s'adresse aux étudiants du secondaire et du postsecondaire, afin de susciter chez eux des vocations. Avec une camionnette, baptisée Margo, une équipe va se déplacer sur 7500 km, de l'Île-du-Prince-Édouard jusqu'en Ontario en passant par la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et le Québec, pour aller dans les écoles et les universités de ces régions.

Dix mille postes seraient non pourvus dans les divers programmes de français langue seconde au Canada, dont l'immersion française, selon une étude (Nouvelle fenêtre) dont les résultats ont été publiés l'an passé.

Ce qu'on entend systématiquement, c'est au moins trois fois ce nombre, s'inquiète Marie-France Gaumont, gestionnaire de la stratégie de recrutement et de rétention pour l'ACPI. Ce n'est pas une problématique qui est récente. Dans le monde de l'enseignement, c'est répandu partout à travers le pays et dans tous les programmes, poursuit-elle.

Je pense qu'en ce moment, on parle de pénurie peu importe le métier.

Une citation de Marie-France Gaumont, gestionnaire de la stratégie de recrutement et de rétention pour l'ACPI

Parmi les facteurs qui expliquent cette situation, la responsable évoque la nécessité, pour les programmes en immersion, d'avoir des enseignants capables de s'exprimer dans les deux langues officielles, plus rares au pays.

Un groupe de personnes posent devant une camionnette.

Les personnes présentes lors du lancement officiel de la Grande Virée 2022 des professionnels de l'immersion. Chantal Bourbonnais, directrice générale de l'Association canadienne des professionnels de l'immersion, est 4e en partant de la gauche. René Hurtubise, directeur des services et programmes en français au ministère de l'Éducation, est deuxième en partant de la droite.

Photo : Radio-Canada / Laurent Rigaux

Marie-France Gaumont se montre très pessimiste quant à la situation dans certaines zones rurales : Il faut vraiment agir très rapidement, ça menace la survie des programmes en immersion française qui sont un enjeu important pour le bilinguisme au pays.

Selon elle, des conseils scolaires suppriment purement et simplement des classes ou des programmes de français langue seconde, par manque de personnel.

Bâtir la confiance des jeunes

En 2021, l'ACPI s'était déplacée sur 12 000 km dans l'Ouest canadien afin de rencontrer 3000 personnes au total.

Jeudi et vendredi dernier, l'organisme est allé à Elmsdale, à Summerside, à Kensington, à Charlottetown, à Montague, avant de prendre la route pour Antigonish et l'Université Saint-Francis-Xavier.

Au programme de ces rencontres, des chasses au trésor, des jeux et des entretiens avec les plus âgés. L'enjeu est également de renforcer la confiance des jeunes en immersion française, pour qu'ils envisagent l'idée de se lancer en enseignement.

Je pense que c'est important d'avoir une initiative comme ça, d'aller dans les écoles secondaires, de rencontrer les élèves d'immersion qui n'ont peut être pas pensé à la profession enseignante et qui, avec leur parcours en immersion, qui pourraient devenir des "teachers 5 étoiles" comme on les appelle, explique Marie-Lyne Bédard, enseignante à l'école Sherwood, à Charlottetown, et membre du conseil d'administration de l'ACPI.

Marie-Lyne Bédart s'exprime à un lutrin.

Marie-Lyne Bédard, enseignante en immersion à l'école Sherwood, à Charlottetown, lors du lancement officiel de la Grande Virée de l'Association canadienne des professionnels de l'immersion, lundi 12 septembre.

Photo : Radio-Canada

Aucun poste non pourvu à l'Île

L'ACPI annonce d'ailleurs qu'une étude sera réalisée à l'automne 2022, afin de recenser les offres universitaires existantes, le nombre de places disponibles, et de comparer ces données aux besoins.

Malgré tous ces défis, la situation à l'Île-du-Prince-Édouard est enviable. Il nous manque zéro enseignant pour débuter l'année, on est à une bonne place, on est très fiers du travail des deux commissions scolaires parce qu'elles ont commencé tôt, confie René Hurtubise, directeur des programmes et services en français au ministère de l'Éducation.

Une quarantaine de nouveaux enseignants ont été recrutés, aussi bien à la Commission scolaire de langue française qu'à la Public School Branch, notamment grâce à un site de recrutement créé par l'ACPI.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.