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Fabriquer un ji’kmaqn pour enseigner les sons traditionnels mi’kmaw près de Miramichi

George Paul, 69 ans, est un aîné et musicien et a enseigné aux cinq participants la fabrication du ji’kmaqn.

George Paul, 69 ans, est un aîné et musicien et a enseigné aux cinq participants la fabrication du ji’kmaqn.

Photo : Oscar Baker III/CBC

Radio-Canada

La Première Nation mi’kmaw de Metepenagiag, à l’ouest de Miramichi, pourrait bientôt entendre davantage de tapage rythmique après que les membres de la communauté aient assisté à un atelier sur la façon de fabriquer un ji'kmaqn, un instrument traditionnel mi’kmaw.

Un ji’kmaqn est un instrument fait de bois de frêne noir et est joué en tapotant contre la main ou le genou.

George Paul, 69 ans, est un aîné et musicien et a enseigné aux cinq participants la fabrication de l’instrument en bois. Il s’est dit tout simplement ravi de voir des jeunes s’intéresser à leur culture parce que, pendant trop longtemps, on a stigmatisé la culture micmaque.

Je me sens vraiment bien qu’ils soient intéressés et impliqués , affirme-t-il.

Un instrument de l’époque de l’économie des colons

George Paul leur a appris comment récolter le bois et a accompagné le groupe à travers la division des bûches de frêne, le raclage de l’écorce et le façonnage du ji'kmaqn.

Le ji’kmaqn est un instrument de musique mi’kmaw fabriqué à partir de bois de frêne noir.

Le ji’kmaqn est un instrument de musique mi’kmaw fabriqué à partir de bois de frêne noir.

Photo : Oscar Baker III/CBC

Il a raconté que le ji'kmaqn remonte à l’époque où les Mi’kmaw voulaient entrer dans l’économie des colons. Ils faisaient des paniers de frêne noir qui étaient souvent prisés par les Européens.

Les Mi’kmaw croient à l’utilisation de tout ce qu’ils récoltent, des animaux aux plantes, alors les familles ont commencé à fabriquer des outils et des instruments à partir du bois supplémentaire.

Le ji'kmaqn était souvent joué avec le ko-jua, une danse traditionnelle mi’kmaw semblable à la danse de fumée kanien’kehá:ka (mohawk).

Apprendre aux jeunes de la communauté

Rebecca Dunnett, 26 ans, coordonnatrice de projet au parc patrimonial de la communauté, est Mi’kmaw de la communauté et a aidé à organiser l’atelier, mais elle était aussi là pour apprendre.

Nous voulons nous assurer que les jeunes ont la possibilité d’acquérir ces compétences, a-t-elle souligné.

Nicholas Peter-Paul, 22 ans, un membre de la communauté, s’est dit heureux d’en apprendre davantage sur la culture maintenant parce que, dans sa jeunesse, il l’a rejetée. Il a avoué avoir été souvent victime d’intimidation parce qu’il était Mi’kmaw quand il était jeune, mais comme il a appris davantage sur la culture, il voit à quel point elle est précieuse.

Il est maintenant guide au parc et enseigne aux enfants mi’kmaw leur culture.

« C’est agréable de sentir que tu donnes ce courage aux jeunes. C’est notre culture et on ne devrait pas en avoir honte. »

— Une citation de  Nicholas Peter-Paul

George Paul espère que plus de gens apprendront à connaître les ji'kmaqn et les ko-jua, plus de gens célébreront la culture mi’kmaw.

Cette situation est unique à la nation mi’kmaw, a-t-il indiqué.

Avec les informations de CBC

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