•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Une cliente d’Air Canada handicapée retrouve son fauteuil roulant inutilisable

Maayan Ziv en larmes.

Maayan Ziv, PDG de l'application d'accessibilité AccessNow, s'est exprimée sur Instagram après son vol Air Canada vers Tel-Aviv. Elle affirme qu'à l'atterrissage jeudi, elle a retrouvé son fauteuil roulant endommagé.

Photo : Instagram/maayanziv_

Radio-Canada

Une défenseure de l’accessibilité, elle-même paraplégique, a retrouvé son fauteuil roulant « totalement endommagé » à sa sortie d’un vol Air Canada cette semaine.

Maayan Ziv dit qu'elle a fait tout ce qu'elle pouvait avant de quitter Toronto pour s'assurer que son fauteuil arriverait en un seul morceau pour une conférence sur l'accessibilité en Israël.

La PDG de l'application d'accessibilité AccessNow dit avoir appelé Air Canada pour confirmer le transport de son fauteuil roulant par le vol versTel-Aviv, et être arrivée quatre heures avant son décollage mercredi pour l'emballer et dire au personnel de la compagnie aérienne comment le transporter en toute sécurité.

Malgré toutes ces précautions, elle raconte que sa sœur a retrouvé son fauteuil roulant totalement endommagé lorsque leur vol de près de 11 heures a atterri jeudi matin.

Personne ne m'a dit que le fauteuil roulant avait été endommagé, explique Mme Ziv, qui vit à Toronto.

Imaginez que quelqu'un vous coupe les jambes au moment où vous arrivez quelque part, lance-t-elle.

Un fauteuil roulant emballé.

Maayan Ziv dit avoir pris toutes les précautions pour protéger son fauteuil roulant, y compris le faire enrouler dans du papier bulle, avant de monter à bord du vol.

Photo : Twitter/Maayan Ziv

La femme de 32 ans considère son fauteuil roulant comme une extension de son corps. Le lui enlever la dépouille de son indépendance, de sa mobilité, de sa santé et de son confort, explique-t-elle.

Ce n'est pas la première fois qu'un de ses fauteuils roulants est endommagé ou complètement cassé pendant un vol. Elle dénonce une sorte de discrimination qui affecte de nombreuses personnes handicapées.

Et cela doit changer, dit-elle.

Que ce soit Air Canada ou n'importe quelle autre compagnie aérienne, il doit y avoir un examen approprié et détaillé de la façon dont nous traitons les personnes handicapées qui voyagent , plaide Maayan Ziv.

Air Canada offre un geste de bonne volonté

Mme Ziv fait remarquer qu'elle peut rester dans son fauteuil roulant dans n’importe quel mode de transport, comme les bus et les trains, à l'exception des avions de passagers.

Cela s’explique par le fait que les personnes en fauteuil roulant sont tenues de s'asseoir dans un siège d'avion pendant les vols, conformément à la loi fédérale. Cette règle doit, selon les défenseurs des personnes handicapées, être abandonnée.

Le mois dernier, le personnel d'Air Transat a fait tomber un homme de 46 ans, qui utilise également un fauteuil roulant, alors qu'il le transférait sur son siège d'avion.

Le fauteuil roulant de Mme Ziv était évalué à environ 30 000 $, selon elle, qui craint de devoir mettre jusqu'à un an à se procurer toutes les pièces et à personnaliser un nouveau fauteuil. Sans ce dernier, des douleurs se réveillent dans tout son corps, et elle pourrait ne pas être en mesure de participer à la conférence, intitulée Access Israel, où elle dit avoir été invitée à prendre la parole.

Dans un courriel à CBC, Air Canada affirme que bien que la compagnie transporte avec succès des dizaines de milliers de clients qui utilisent des aides à la mobilité, dans ce cas, ils n'ont pas atteint leurs niveaux de service normaux.

Un fauteuil roulant endommagé.

L'état du fauteuil roulant après le vol, selon une photo publiée par Maayan Ziv

Photo : Twitter/Maayan Ziv

Nous avons immédiatement répondu aux préoccupations de cette cliente à l'aéroport, notamment en organisant un service de fauteuils roulants spécialisé pour réparer les dégâts, indique le communiqué de la compagnie aérienne.

Nous avons offert à la cliente un bon en guise de geste de bonne volonté, et nous restons engagés avec le client pour nous assurer que l'appareil est réparé.

Maayan Ziv prétend que le geste de bonne volonté équivaut à un bon d’achat de 300 $, fourni par le service client du service de récupération des bagages. Elle qualifie cette décision d'insultante et dit que cela témoigne d'un manque d'attention et de compréhension.

Cela ne couvre pas le coût de l'énorme quantité de douleur et d'angoisse que je ressens, cela ne couvre pas les dommages et les coûts causés à leur marque en tant que compagnie aérienne, et cela ne résout certainement aucun problème que n'importe quel futur voyageur pourrait avoir, poursuit Mme Ziv.

Elle assure que l'entreprise lui a dit plus tard dans un courriel qu'elle couvrirait le coût de la réparation du fauteuil roulant ou d'un éventuel remplacement.

Ce n'est pas assez, croit-elle.

Nous avons besoin d'une approche meilleure, plus inclusive et équitable pour traiter les personnes handicapées.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.