Un ostréiculteur de la Péninsule acadienne en a assez de se faire voler ses huîtres
« Ils viennent la nuit », s'indigne l'entrepreneur. « Ils vont ouvrir la poche. Ils vont ramasser les plus grosses.»

Des employés de L2 Recherche et production aquacole voient à production des huîtres en suspension dans la baie de Lamèque
Photo : Gracieuseté
Un ostréiculteur de la Péninsule acadienne qui se fait voler des huîtres dans la baie de Lamèque a décidé de prendre les grands moyens.
Il a alerté les résidents côtiers, fait appel à la police et décidé de s'équiper de caméras de surveillance.
Son entreprise, L2 Recherche et production aquacole, lancée il y a plus d'une vingtaine d'années, compte sept employés.
Il s'agit d'une des premières entreprises qui s'est lancées dans la production d'huîtres en suspension.
Elle s'est fait voler des huîtres au cours des dernières années, mais, depuis juillet dernier, le phénomène a pris de l'ampleur.
Vols de nuit
Ils viennent la nuit
, explique Léon Lanteigne.Ils vont ouvrir la poche. Ils vont ramasser les plus grosses, puis ils vont fermer les poches. Ça ne paraît pas, ça fait qu'il faut faire attention pour détecter les signes de vols.
Après vérifications, il ne semble pas que les autres entreprises ostréicoles de la région sont visées de la sorte.
Léon Lanteigne estime la valeur de ses pertes à 40 000 $.
Ouvrir l'oeil
En publiant des messages sur les réseaux sociaux, il demande aux résidents le long des côtes, dans le coin de Point-Alexandre, d'ouvrir l'oeil.
J'ai passé le message
, lance-t-il. Les gens le long du littoral vont être plus attentionnés s'ils entendent des bruits ou s'ils voient des lumières ou des bateaux qui se promènent la nuit sans raison légitime. Je pense qu'ils vont m'aviser et je pourrais aviser peut-être la GRC .
Les caméras de surveillance à vision nocturne qu'il compte acheter au cours des prochains jours vont, espère-t-il, décourager les voleurs.