François Legault promet un investissement de 117 M$ au Port de Saguenay

La majeure partie de cet investissement, comme l’indique le communiqué de la Coalition avenir Québec (CAQ) envoyé en fin de journée jeudi, servirait à construire la route permettant de desservir de vastes terrains industriels au port de Grande-Anse et d'y amener les infrastructures municipales nécessaires à la réalisation de projets d’envergure.

Une somme de 11,7 M$ est incluse pour finaliser la construction du convoyeur, annoncée par Ottawa et Québec au coût de 66 M$ en août 2021.

Le quai Marcel-Dionne du Port de Saguenay vu des airs.

Photo : Marc-André Couture, avec l'autorisation du Port de Saguenay

La Coalition avenir Québec, c’est le parti des régions et c’est également le parti de l’économie. Pour nous, il est important d’investir afin de diversifier l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean et d’y créer des emplois à valeur ajoutée, a mentionné le chef de la CAQ dans le document transmis aux médias.

De 50 M$ à 100 M$

François Legault répond ainsi à la demande majorée de Saguenay. Initialement, la mairesse Julie Dufour demandait à Québec 50 M$. Au retour de Corée du Sud, où elle s’est rendue en compagnie de Carl Laberge, président-directeur général du Port de Saguenay, le montant est passé à 100 M$.

Cette visite avait comme but d’amorcer des démarches en vue d’attirer des usines de hautes technologies dans des filières comme les batteries électriques, les métaux et les minéraux critiques, de même que l'énergie verte.

Julie Dufour, Priscilla Nemey et Carl Laberge se sont rendus en Corée du Sud.

Photo : Radio-Canada / Louis Martineau

C’est un message clair, je pense, et un engagement clair de M. Legault et son parti. Maintenant, ça prend une volonté politique pour être capable de construire et de faire du développement économique, a commenté Julie Dufour, en marge de la rencontre des personnes évacuées à La Baie.

Une excellente nouvelle, dit Andrée Laforest

La candidate dans Chicoutimi et ministre régionale sortante, Andrée Laforest, croit que le Port de Saguenay pourra ainsi rayonner sur l'échiquier mondial.

C’est vraiment une excellente nouvelle parce que, je peux vous dire une chose, depuis 10 ans qu’on veut ça, qu’on travaille sur ce projet-là. Maintenant, depuis quatre ans il y a eu énormément de rencontres avec le ministère de l’Économie, alors tous les ministères impliqués évidemment. Donc c’est une très très belle nouvelle parce que maintenant on va pouvoir accueillir les compagnies, les entreprises qui veulent s’établir ici pour se développer, mais en même temps on sait que si les gens passent par le Port de Saguenay, on va briller partout dans le monde, a-t-elle affirmé en entrevue.

Un puissant signal pour Carl Laberge

Concerné au premier plan, Carl Laberge s’est réjoui de voir les efforts de son organisme reconnus.

Très peu d’endroits en Amérique du Nord présentent autant d’avantages clés que le Port de Saguenay et son site industrialo-portuaire afin d’accueillir des projets de calibre mondial dans les filières d’avenir. Cette annonce représente un puissant signal concernant l’importance stratégique et le grand potentiel de Saguenay, autant pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean que pour l’économie de l’ensemble du Québec, a-t-il fait savoir dans une déclaration transmise à Radio-Canada.

Le chef de la CAQ, François Legault, avait débuté la journée avec une annonce à l'Hôpital de Roberval, au Lac-Saint-Jean.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Potvin

La promesse d'investissement avait d’abord été faite par le premier ministre sortant François Legault lors d’une entrevue accordée au Quotidien. Le leader de la CAQ avait commencé la journée à Roberval avant de se rendre à Tadoussac. Il a finalement annulé son annonce à cet endroit à la suite du décès de la reine Élisabeth II, par respect pour la famille royale.

Deux grands projets ont déjà reçu leurs autorisations environnementales, soit Métaux BlackRock et Arianne Phosphate, mais ils ne sont toujours pas allés de l’avant. Le projet de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec a pour sa part été refusé par Québec et Ottawa.

Avec des informations de Michel Gaudreau et Roby St-Gelais