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Le décès de la reine Élisabeth II a des échos jusqu’en Estrie

La reine Élisabeth salue de la main en montant dans son avion en direction de New York.

La reine Élisabeth II à son départ de Toronto le 6 juillet 2010. Il s'agit de son dernier voyage au Canada. (archives)

Photo : La Presse canadienne / Darren Calabrese

Radio-Canada

La reine Élisabeth II est décédée jeudi à 96 ans après sept décennies de règne. La nouvelle a des échos jusqu’en Estrie. 

C’est un choc, elle est décédée si rapidement*, s’exclame Janice Curtis-Fraser, la coordinatrice des collections et des expositions à la Société d’histoire et de musée de Lennoxville-Ascot. 

Janice Curtis-Fraser devant des boîtes d'archives.

Janice Curtis-Fraser est coordinatrice des collections et des expositions à la Société d’histoire et de musée de Lennoxville-Ascot.

Photo : Radio-Canada / Marion Bérubé

Elle souligne que des hommages à la reine peuvent être trouvés jusqu’à Sherbrooke. Avant, la rue principale de Lennoxville s’appelait la rue Main. Arès le couronnement de la reine, le nom de la rue a été changé pour Queen Street, rappelle-t-elle.

Je me rappelle très bien son couronnement. On a tout regardé à la télé, et on a eu congé d’école! [...] J’ai toujours aimé entendre parler d’elle. Je trouvais que c’était une dame très gentille, très juste. Ça n’a pas toujours été facile pour elle*, a souligné une autre dame rencontrée par hasard par Radio-Canada.

Ça va me manquer, je l’ai admirée, elle a fait son gros possible. J’ai grandi avec elle*, renchérit Gloria, une autre passante. 

Ma mère vient d’Angleterre, elle serait allée n’importe où pour la voir [la reine]*, a ajouté une troisième femme rencontrée à Lennoxville.

Tristesse et reconnaissance 

Le Sherbrookois Marc Nadeau est passionné de monarchie britannique. Au micro de Vivement le retour, il a dit accueillir la nouvelle du décès de la reine avec beaucoup de tristesse, mais aussi une profonde reconnaissance.

« Elle a toujours mis tout son cœur et donné son 100 % pour servir son Royaume, ses sujets, le Commonwealth et le monde. »

— Une citation de  Marc Nadeau, passionné sherbrookois de monarchie britannique

La reine avait dit lorsqu’elle a accédé au trône à l’âge de 25 ans qu’elle servirait jusqu’à la mort, jusqu’à son dernier souffle. C’était son serment. Elle l’a réalisé. C’était une femme qui, quand elle faisait une promesse, elle l’accomplissait, ajoute-t-il.

Il indique avoir déjà rencontré Charles III. Selon lui, ce dernier possède de grandes qualités pour assurer la relève.

Je pense qu’il va apporter sa capacité d’assurer une transition. [...] Naturellement, les choses ne seront plus comme elles étaient. Je pense que Charles est une personne toute désignée pour assurer cette transition-là. [...] Il a également cette empathie personnelle, soutient-il.

Un passage remarqué à Bromont

Jeudi, les réactions se sont enchaînées chez les politiciens à la suite du décès de la reine.

Le député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, a notamment rendu hommage à la défunte. C’est une dame qui a traversé toutes sortes d’épreuves, toutes sortes de crises, qui a vu la société changer au fil des années, qui a toujours été là, grande, avec beaucoup de grâce et beaucoup de prestance. C’est une grande dame qui a marqué la vie de nombreux Canadiens, de nombreux Britanniques, de nombreux citoyens dans le monde, qui nous a quittés aujourd’hui, a-t-il exprimé.

Bromont a également rappelé que la reine était passée dans la ville en 1976 dans le cadre des épreuves équestres des Jeux olympiques de Montréal. La Ville de Bromont se joint à plusieurs villes au Canada à la suite du décès de la reine Élisabeth II, aujourd'hui. Les drapeaux de l'hôtel de ville seront en berne et ils le demeureront jusqu’au coucher du soleil le jour des funérailles, a publié la Ville sur sa page Facebook.

La reine Élisabeth II assiste à une épreuve.

La reine Élisabeth II a visité Bromont dans le cadre des Jeux olympiques de Montréal, en 1976. (archives)

Photo : Radio-Canada

À Sherbrooke, les drapeaux d'édifices fédéraux et de l'hôtel de ville ont aussi été mis en berne.

La vie au ralenti pendant 10 jours

Un protocole détaillé est maintenant en branle pour les prochains jours, explique le chargé de cours à l’Université de Sherbrooke et spécialiste du Royaume-Uni, André Poulin.

Le cercueil de la Reine va être rapatrié au 4e jour par train à Londres [...], et ça se terminera par des funérailles nationales. Entre-temps, il y aura des réunions du Parlement, et le discours du nouveau roi, sous le nom de Charles III, énumère le professeur. 

Pendant ce temps, une grande partie de la vie des Britanniques sera mise sur pause. Peut-être pas pendant les 10 jours, mais beaucoup d’activités économiques seront ralenties, la bourse sera fermée quelques jours. Il y aura énormément de ralentissement dans la vie normale des gens, souligne le professeur Poulin.

Selon lui, l’attachement des Britanniques pour Élisabeth II est plus fort que leur attachement à l’institution monarchique. Élisabeth II était quelqu’un qu’ils ont connu toute leur vie. La plupart des Britanniques sont nés sous le règne d’Élisabeth et n’ont connu aucun autre souverain. Il y a un attachement symbolique vis-à-vis la reine.

« L’institution monarchique a perdu un peu de son lustre, mais par contre, Élisabeth restait toujours une figure fort populaire parmi la population. C’était presque considéré comme la mère de la nation pour la majorité des citoyens britanniques. »

— Une citation de  André Poulin, chargé de cours à l’Université de Sherbrooke

*Traduit de l’anglais par Radio-Canada 

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