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La terre de René Lévesque sera-t-elle fidèle au Parti québécois?

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, à l'Espace René Lévesque à New Carlisle, en compagnie du candidat péquiste de Bonaventure Alexis Deschênes.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a fait un arrêt à l'Espace René Lévesque à New Carlisle, en compagnie du candidat péquiste de Bonaventure Alexis Deschênes.

Photo : Radio-Canada

Lors du dernier scrutin, presque tout l’Est-du-Québec – exception faite de la circonscription de Rivière-du-Loup Témiscouata – a résisté à la vague caquiste en se tournant ou en réélisant des candidats du Parti québécois. Aujourd'hui, c'est dans ces régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine que se jouera l'avenir de la formation politique.

En entrant à la Taverne 666 au centre-ville de Rimouski, il est impossible d'ignorer qu'on se trouve en territoire historiquement fertile pour le Parti québécois, ici on a voté oui aux deux référendums.

Si c'était seulement du comté de Rimouski, on serait un pays depuis 1995, lance le député sortant de Matane–Matapédia Pascal Bérubé dans un rassemblement qui vise à promouvoir Samuel Ouellet, le candidat qui tentera de conserver la circonscription de Rimouski dans le giron péquiste.

Dans la foule, André Gamache, un militant de la première heure n'hésite pas à exprimer ses craintes de voir le parti disparaître à l'issue de l'élection. On a des doutes c'est sûr. Je dirais que la soupe est chaude, mais il reste un mois et c'est long une campagne électorale, dit-il.

Raviver la flamme péquiste

Pascal Bérubé

Pascal Bérubé est député depuis 15 ans à l'Assemblée nationale.

Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache

Élections Québec 2022

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Des fleurs devant l'édifice du Parlement, à Québec.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, tente de raviver la flamme des péquistes du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. La principale carte dans son jeu est son vétéran candidat Pascal Bérubé qui a obtenu la plus forte majorité au Québec lors de la dernière élection. Il suit son chef pas à pas dans une brève, mais intense tournée de 36 heures en Gaspésie.

Dans un rassemblement à Grande-Rivière réunissant tout au plus 80 militants, il prend bien soin de faire les présentations d'usage : Paul, c'est un militant plus récent que plusieurs d'entre vous. Il représente cette nouvelle génération.

Des gens applaudissent.

Rassemblement à Grande-Rivière au bureau électoral de la candidate dans la circonscription de Gaspé, Méganne Perry-Mélançon.

Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache

L'espoir réside dans le bon début de campagne du chef. Le déficit de notoriété de Paul St-Pierre Plamondon tend à se résorber, dit le candidat de Matane-Matapédia à une assemblée formée majoritairement de têtes blanches. Là, on le découvre parce qu'il a une chance de se faire connaitre enfin, il n'avait pas accès en direct à LCN, à RDI à chaque jour. Plus on va le connaître, plus on va l'apprécier, martèle le député sortant.

Doris Chapados, qui habite Paspébiac, a fait une heure de route pour assister au rassemblement et rencontrer ce nouveau chef. Moi, je trouve Paul St-Pierre Plamondon très bon. On commence à le connaître mieux, dit-elle.

La retraitée ne craint pas de voir le Parti québécois disparaître, pas en Gaspésie du moins. J'ai pas peur de ça du tout, on va s'en sortir. On va gagner les élections, dans Bonaventure sûrement, s'exclame-t-elle avec conviction.

Doris Chapados

Doris Chapados ne croit pas que le Parti québécois est appelé à disparaître à l'issue de l'élection.

Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache

Elle travaille sans relâche pour faire élire dans Bonaventure la recrue vedette péquiste en Gaspésie, Alexis Deschênes. Ce dernier a profité du rassemblement pour lancer un appel à la mobilisation. Travaillons, travaillons! Parce qu'il reste trois semaines tellement importantes, tellement importantes pour l'avenir du Québec, tellement importantes pour le Parti québécois, implore le candidat.

Rien n'est acquis dans le dernier bastion péquiste

À l'extérieur des rassemblements militants, les électeurs semblent enclins à se laisser courtiser par tous les partis. C'est le cas de William Landry, un jeune électeur qui aura bientôt 22 ans.

Nous le croisons sur le quai de Carleton, il pêche à la ligne pendant que quelques mètres plus loin, le chef péquiste tient une conférence de presse. Il suit la campagne électorale, mais il ne sait pas encore pour qui il votera. C'est la deuxième fois que je vote, la première c'était pour Legault et on a gagné.

Il pêche à partir d'un quai.

William Landry a voté pour la CAQ à la dernière élection.

Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache

Son vote n'est pas acquis à la CAQ pour autant.

Pour être honnête, je ne m'identifie pas à un parti en particulier. J'écoute tout ce qui se dit et, à la fin, on essaie de faire un choix parmi tous les choix qu'on a, conclut-il.

Les électeurs comme William sont nombreux en Gaspésie. On peut donc se demander si la terre de René Lévesque restera fidèle aux convictions du fondateur du Parti québécois.

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