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L’industrie des fertilisants estime que la cible de réduction des GES est trop élevée

Ottawa a décidé de cette cible à la fin de 2020, laquelle concordait avec son plan sur le changement climatique.

Un champ de blé en Saskatchewan le 29 juillet 2021.

En 2019, l’agriculture était responsable d’environ 10 % des émissions de GES du Canada, selon le gouvernement fédéral.

Photo : La Presse canadienne / Kayle Neis

Radio-Canada

Un nouveau rapport commandé par l'industrie des fertilisants conclut que les fermiers canadiens ne pourront pas atteindre la cible de réduction des émissions des GES produites par les engrais azotés.

Cette cible est de 30 % par rapport à 2020 d’ici 2030. Selon le rapport commandé par Fertilisants Canada et le Conseil canadien du canola, les fermiers canadiens ne seraient capables de réduire ces émissions que de 14 %.

La démarche vers 2030 doit être réaliste, équilibrer la réduction des émissions agricoles avec la production alimentaire et demeurer volontaire, indique Karen Proud, la présidente-directrice générale (PDG) de Fertilisants Canada.

Le directeur général de la Commission albertaine du blé et de l’orge, Tom Steve, trouve cette cible ambitieuse, car elle est imposée à un moment où le secteur agricole doit produire plus afin de réduire les craintes liées à la sécurité alimentaire mondiale

Je comprends que le rapport affirme que la cible fédérale de 30 % n’est pas atteignable sans présenter de risques pour la production et l’exportation agricole, et c’est ce que nous disons depuis le début, affirme-t-il.

« C’est une cible arbitraire mise en place par le gouvernement, sans indication sur la façon de l’atteindre. »

— Une citation de  Tom Steve, directeur général de la Commission albertaine du blé et de l’orge

Une cible atteignable, selon le fédéral

Selon le fédéral, l'utilisation des engrais a augmenté de 71 % entre 2005 et 2019.

Durant la même période, les émissions de protoxyde d’azote ont augmenté de 54 %. Ce gaz à effet de serre a un pouvoir réchauffant 365 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.

Toujours selon le fédéral, en 2019 seulement, l'utilisation d’engrais azotés a produit 12,75 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit autant que 3,9 millions d’automobiles.

Le fédéral rappelle toutefois que ces 30 % de réduction par rapport au niveau de 2020 sont une cible qui n’est ni obligatoire ni sanctionnable. Il croit toutefois qu'elle est atteignable, puisqu’il existe des technologies qui permettent de réduire les émissions des engrais.

Une question de bonnes pratiques

La PDG de Fertilisants Canada dit que des fermiers ont déjà plusieurs bonnes pratiques d’utilisation des engrais, comme l'adaptation des fertilisants en fonction des sols.

Elle ajoute que, si l’industrie peut envisager de réduire de 14 % les émissions de GES des engrais en sensibilisant plus de fermiers à ces bonnes pratiques, le fait de forcer les fermiers à une réduction qui dépasse 14 % risquerait de ne pas être économiquement viable.

Ottawa a annoncé en février dernier un financement fédéral pouvant atteindre 182,7 millions de dollars à 12 organisations bénéficiaires qui distribueront le Fonds d’action à la ferme pour le climat dans l’ensemble du pays .

L’objectif de ce fonds vise à aider les fermiers qui participent aux mesures pour contrer le changement climatique.

Avec des informations de La Presse canadienne

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