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Le PQ veut redevenir le parti des régions

Paul St-Pierre Plamondon entouré de députés avec en arrière plan le fleuve Saint-Laurent.

Le PQ promet 11 G$ pour les infrastructures et la création d’un ministère du développement régional.

Photo : Radio-Canada

Le Parti québécois (PQ) promet 11 milliards de dollars d’investissements supplémentaires en 10 ans pour les infrastructures régionales, la création d’un ministère du développement régional et que le premier ministre assume la fonction de ministre responsable de la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, en a fait l’annonce mardi matin à Sainte-Anne-des-Monts.

Le lieu de l’annonce n’était pas anodin. La Haute-Gaspésie a rarement eu l’occasion d’être visitée par un chef de parti et ce, même en campagne électorale. Mais en 2018, les électeurs de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de l’est du Bas-Saint-Laurent ont élu six députés du Parti québécois.

Quatre ans plus tard, le Parti aurait bien besoin d’une performance semblable pour perdurer.

Peu importe l’issue de cette élection, avoir une députée qui a toute la liberté de parler, de mener des batailles, de s’assurer que les objectifs sont atteints, c’est beaucoup plus utile que d’avoir un, ou une, député contraint au mutisme et au silence, a défendu Paul St-Pierre Plamondon.

La région reste donc névralgique pour la campagne, mais aussi dans l’histoire du Parti.

Comme l’a rappelé le chef du PQ, les premiers ministres Bernard Landry et Pauline Marois ont tous deux été ministres responsables de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. L’économie de la région avait alors été durement malmenée par les fermetures consécutives des usines de pâtes et papier de Chandler et de New Richmond ainsi que de la mine et de la fonderie de Murdochville.

Paul St-Pierre Plamondon promet aussi de devenir ministre responsable de la Gaspésie s’il accède un jour au poste de premier ministre.

Pour le chef, cette attention est toujours de mise, malgré l’embellie économique que connaît la péninsule. Il donne l’exemple de la Haute-Gaspésie qui, malgré l’essor des dernières années, notamment sur le plan de la démographie, reste parmi les plus dévitalisées du Québec.

C’est un engagement non seulement symbolique, mais porteur pour le développement social et économique de la Gaspésie parce qu’on a encore besoin d’une attention spéciale, a commenté la députée sortante, Méganne Perry Melançon, qui tente de se faire réélire dans Gaspé.

Décentralisation

Une autre des priorités de son parti serait de s’attaquer à la désuétude des infrastructures en investissant 11 milliards de plus en dix ans dans le programme d’infrastructures régional pour porter le budget total à 70 milliards de dollars.

Le PQ promet aussi de créer un ministère du Développement régional qui, outre la gestion du programme d’infrastructures, veillerait à l'harmonisation des services gouvernementaux en région et à leur coordination avec les instances régionales.

Pour le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, ces promesses constituent un retour vers un des engagements phares de son parti, soit la décentralisation des pouvoirs et des décisions en région.

« On est du côté du vouloir, parce qu’on veut pas à peu près pour la Gaspésie. »

— Une citation de  Pascal Bérubé, député sortant et candidat de la circonscription Matane-Matapédia.

Paul Saint-Pierre Plamondon s’est défendu de ne pas considérer les besoins de main-d'œuvre en région en proposant de réduire les cibles d’immigration. Il a rappelé que sa promesse garantissait aussi que 50 % de ces immigrants s’installeraient en région.

Le chef du Parti québécois entourés de députés et d'un candidat donnent une conférence de presse devant le Chateau Dubuc, en train d'être grugé par l'océan.

En visite à Chandler, le Parti québécois a dénoncé l'inaction de la Coalition avenir Québec dans le dossier du Château Dubuc.

Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache

En visite à Chandler, le chef du Parti québécois a fait un parallèle entre l'état actuel du Château Dubuc, menacé d'être emporté par les eaux, et l'attitude du gouvernement vis-à-vis la Gaspésie, l'environnement et le patrimoine.

Il n'y a pas une image plus forte de l'avenir que nous propose la CAQ, un avenir rempli d'indifférence, de négligence et d'inaction vis-à-vis des changements climatiques, et d'inaction envers le patrimoine bâti, a martelé le chef péquiste.

Le Parti québécois a aussi promis de bonifier la Politique de déplacement des usagers du système de la santé, afin de réduire la facture que doivent payer les usagers qui ont à se déplacer sur de longues distances pour se faire soigner.

Avec la collaboration de Bruno Lelièvre

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