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Une campagne électorale qui se déplace de plus en plus vers les médias sociaux

Un téléphone intelligent.

Élections Québec a aussi investi les médias sociaux pour cette campagne électorale.

Photo : Radio-Canada / Kim McNairn

Radio-Canada

Les médias sociaux sont de plus en plus utilisés par les partis politiques pour tenter de mousser leur campagne électorale et de joindre leur électorat. Certains politiciens n'utilisent d'ailleurs que ces plateformes pour passer leur message. Si la pratique n'est pas nouvelle, Facebook s'étant depuis longtemps incrusté dans la vie politique, elle s'est fortement accentuée au cours de cette campagne.

Le premier ministre François Legault a d'ailleurs annoncé le déclenchement de la campagne sur les médias sociaux, dont TikTok, un nouveau venu cette année qui vise particulièrement les jeunes de 35 ans et moins.

Le professeur en communication stratégique Emmanuel Choquette, du Département de communication de l'Université de Sherbrooke, confirme que le déplacement s'intensifie.

Les coûts sont moindres quand on utilise les médias sociaux, et on est aussi moins limité par des facteurs plus associés aux industries médiatiques, comme le temps [...] On est en mesure de mieux cibler le message et de mieux récolter les données.

Le professeur rappelle que certains médias sociaux, principalement TikTok, sont fortement utilisés par une population plus jeune, qui s'informe parfois uniquement à travers ce médium. C'est une façon de rejoindre cette population qui est moins présente sur les médias traditionnels et hors ligne.

« Ce qui est intéressant sur TikTok aussi, nous ne sommes pas obligés d'être abonnés. On peut suivre un compte, sans y être abonné. »

— Une citation de  Emmanuel Choquette, professeur en communication à l'Université de Sherbrooke
Une vidéo TikTok sur un téléphone cellulaire.

Élections Québec tente d'atteindre les 18-24 ans sur TikTok pour les élections du 3 octobre.

Photo : Radio-Canada

Un couteau à deux tranchants

Si les médias sociaux offrent une flexibilité et un rapprochement avec les électeurs, ils sont aussi des vecteurs de messages haineux. Plusieurs politiciens, dont Alain Rayes, ont récemment dénoncé la violence véhiculée à travers les médias sociaux (Nouvelle fenêtre), invitant même les élus et les candidats à bloquer les individus malveillants.

Il y a un paradoxe sur l'utilité, soit passer des messages, joindre plein de personnes et avoir des plateformes alternatives pour communiquer, et des effets pervers avec des réactions agressives, voire violentes, mentionne Emmanuel Choquette. Mais ça aussi, c'est présent depuis un bon bout de temps.

Emmanuel Choquette croit par ailleurs que cela reste sain pour la démocratie.

« Il y a des effets pervers, oui, mais en même temps, on est vraiment capable de passer des messages et on est moins filtré. Il est possible d'entrer presque en dialogue. »

— Une citation de  Emmanuel Choquette, professeur en communication à l'Université de Sherbrooke

Cependant, le professeur rappelle que si cette publicité a bien des avantages, elle sert également à engraisser les poches des grandes entreprises du web qui récoltent ces données sur ces plateformes. De plus, il rappelle que les algorithmes modifient parfois la perception de ce qui se passe réellement sur la toile.

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