Deux joueuses de soccer du FC Gatineau recrutées par un grand club d’Espagne

Deux joueuses de soccer de 17 ans du FC Gatineau ont pris la direction de l'Espagne cette semaine. Èvelyn Parry et Rafaëlle Robitaille-Bourgeois ont été recrutées par le Málaga CF Femenino, une équipe féminine de deuxième division espagnole.

Les adolescentes s'étaient illustrées plus tôt cet été lors d'un camp d'identification de First Touch Football (FTF), une entreprise de marketing sportif qui a pour mission d'offrir des opportunités aux meilleurs talents canadiens. Résultat : les deux amies passeront les 10 prochains mois en Espagne.

C'est plaisant de voir que nos accomplissements mènent finalement à quelque chose pis de le faire avec quelqu'un que j'apprécie beaucoup, ça rend la décision plus facile, explique Rafaëlle.

Pour moi, la décision était vraiment claire que j'irais, surtout accompagnée d'une de mes meilleures amies et d'une coéquipière avec qui je joue depuis plus de trois ans maintenant, renchérit Èvelyn.

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Sur les pelouses, les deux joueuses occupent des positions diamétralement opposées. Rafaëlle Robitaille-Bourgeois, elle, se démarque par sa capacité à tourmenter les défensives adverses.

Elle a une sorte de don que, malheureusement, pas tout le monde a. Elle avait une très bonne vision, elle pouvait faire des passes et des buts de n'importe quel endroit, se rappelle Gilles Campeau, le responsable des programmes de futsal des Panthères de l'École secondaire Mont-Bleu.

Elle va marquer des buts où on dirait qu'il n'y a pas d'opportunités, mais elle trouve une façon de se créer une opportunité pis de marquer un but, confirme Ian Lepage, l'entraîneur-chef de l'équipe féminine U21 AAA du FC Gatineau.

De son côté, Èvelyn Parry se fait un devoir de garder le ballon à l'extérieur de son filet, une tâche qu'elle accomplit avec brio comme peu de gardiennes issues de l'Outaouais l'ont fait avant elle.

Èvelyn comme gardienne de but, c'est probablement la meilleure que j'ai eue dans mes équipes. Il y a eu plusieurs matchs où elle a fait des arrêts clés dans des matchs serrés, insiste M. Lepage.

Faire le saut chez les professionnelles

Le prochain défi de ces deux joueuses d'exception s'annonce toutefois assez ardu contre des joueuses plus âgées. En plus de leur horaire d'entraînement rigoureux, les adolescentes devront apprendre l'espagnol afin d'obtenir leur visa avant de faire leurs débuts officiels avec leur nouvelle équipe. Tout ça, à près de 6000 kilomètres de l'Outaouais.

On est content de l'expérience qu'elle va vivre là-bas, mais en même temps, elle est loin et elle a juste 17 ans, confie Nicolas Bourgeois, le père de Rafaëlle.

Sûrement qu'on va y aller deux fois : avant Noël pis après Noël, souligne Anick Robitaille, sa mère, en riant.

À peine arrivées à Malaga au début du mois de septembre, les deux amies ont d'ailleurs eu droit à une première journée qu'elles n'oublieront pas de sitôt.

Notre première journée était horrible. On est arrivées en retard à notre première pratique, parce que notre alarme n'a pas sonné et je suis tombée sans connaissance! À cause de la chaleur et qu'on avait pas déjeuné, raconte Èvelyn sous le regard amusé de sa nouvelle colocataire.

Comme quoi « rien ne sert de courir, il faut partir à point ».