Familles, aînés et personnes à faibles revenus recevront une aide du Manitoba

Les Manitobains ont traversé beaucoup d'épreuves dernièrement. De la pandémie aux inondations, à la guerre injuste en Ukraine en passant, maintenant, par l’inflation record, a déclaré Heather lors d'une conférence de presse mercredi.

Les ménages avec des enfants ayant un revenu inférieur à 175 000 $ recevront 250 $ pour un enfant, puis 200 $ par enfant supplémentaire.

Selon un communiqué, le gouvernement estime que 145 000 ménages recevront un chèque moyen d'environ 440 $, pour un total de 63 millions de dollars.

Les personnes âgées qui gagnent moins de 40 000 $ et ont demandé le crédit d'impôt foncier pour l'éducation du Manitoba dans leur déclaration de revenus de 2021 sont admissibles à un chèque de 300 $.

Selon les estimations de la province, cela concerne environ 52 000 aînés et coûterait 16 millions de dollars.

Enfin, les personnes qui reçoivent l'Aide à l'emploi et au revenu bénéficieront d'une augmentation du taux des besoins de base à compter d'octobre 2022 pour le mois de novembre, ce qui coûtera 8 millions à la province.

Ceux qui n’ont pas d’enfant à charge recevront un supplément de 50 $ par adulte chaque mois, et tous ceux qui ont un handicap recevront 25 $ de plus par ménage chaque mois.

Une initiative qui fait pâle figure

Interrogée sur l’absence d’aide pour les personnes seules ou sans enfant qui ne touchent pas l’assurance chômage, Heather Stefanson a défendu sa gestion de l’inflation.

Nous avons déjà pris de nombreuses mesures, comme la réduction de l'impôt foncier pour l'éducation, nous avons accordé des rabais sur les assurances automobile, nous avons indexé le montant personnel de base sur l'inflation, tout comme le salaire minimum, que nous avons aussi augmenté, a dit Heather Stefanson.

La première ministre a ajouté que cette nouvelle aide venait simplement s’ajouter aux autres mesures qui ont pour but de soutenir la population manitobaine.

Tous ces programmes auront un impact positif sur les personnes qui ne sont pas admissibles à l’aide annoncée aujourd’hui.

La directrice du bureau manitobain du Centre canadien des politiques alternatives, Molly McCracken, accueille favorablement ces aides financières tout en exprimant quelques réserves.

C'est bon que la province reconnaisse qu'il faut faire quelque chose, mais on ne sait pas pourquoi ils ont choisi ce montant pour les familles, ce n'est pas beaucoup d'argent, souligne-t-elle.

Selon elle, il aurait fallu repenser la distribution de cette aide en ciblant les ménages à plus faible revenu et permettre de leur donner un plus gros montant.

Le professeur d'économie à l'Université de Saint-Boniface, Faïçal Zellama, y voit des effets  minimes et pas immédiats, tout en relevant des bénéfices.

On veut sauver la classe la plus vulnérable en resserrant un peu le niveau de revenu visé pour ne pas augmenter le nombre de pauvres et aussi aider les gens à au moins garder un standard de vie alimentaire, exprime-t-il.

Le plan du Manitoba est cependant loin d’atteindre l’aide accordée par d’autres gouvernements provinciaux au pays. Au Québec, par exemple, tous les résidents gagnant moins de 100 000 $ ont reçu un chèque de 500 $, tandis qu’en Saskatchewan chaque personne qui a rempli une déclaration d’impôts sur le revenu a bénéficié d’une somme similaire.

L’inflation n’est pas uniquement un problème provincial. Le gouvernement fédéral doit agir et suspendre la taxe carbone, par exemple, a dit Heather Stefanson, en réponse à des questions de journalistes concernant la faiblesse de son plan d’aide par rapport à ceux d’autres provinces.

Les chèques seront envoyés dans les semaines à venir.

Avec les informations d'Anne-Louise Michel