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Danielle Smith de nouveau attaquée pour son projet de loi sur la souveraineté albertaine

Les aspirants chefs du Parti conservateur uni ont débattu à Edmonton.

Danielle Smith répond aux questions des journalistes devant un micro.

Danielle Smith a maintes fois mis de l'avant son projet de loi sur la souveraineté comme solutions à des questions comme l'agriculture et l'éducation.

Photo : Radio-Canada / Manuel Carrilos Avalos

Danielle Smith a de nouveau été la cible de nombreuses attaques pour son projet de loi sur la souveraineté de l’Alberta, lors du dernier débat des aspirants chefs du Parti conservateur uni, mardi, à Edmonton. Ce débat était l’une des dernières occasions de convaincre les membres du parti. Le vote commence vendredi.

Ce projet de loi, jugé inconstitutionnel par une majorité d’experts, donnerait à l’Alberta le droit de refuser d’appliquer des lois et des jugements fédéraux qui ne sont pas dans l’intérêt de la province, selon Danielle Smith. Face à un barrage de critiques, celle-ci a nuancé ses propos cet été, affirmant que son projet de loi ne ferait que renforcer les pouvoirs de sa province.

Les candidats au débat des chefs du Parti conservateur uni assis en demi-cercle sur des chaises hautes avec chacun une table pour prendre des notes.

Les sept candidats ont croisé le fer sur la scène du Théâtre Citadel d'Edmonton.

Photo : Radio-Canada / Audrey Neveu

Tôt dans le débat, la candidate Rajan Sawhney a demandé que Danielle Smith soumette ce projet de loi au public lors des élections provinciales de mai 2023, ce que sa rivale a refusé.

Je crois que nous avons déjà un mandat de la population grâce au comité Fair Deal et au référendum sur la péréquation, a répondu Danielle Smith, citant deux initiatives de Jason Kenney pour accroître l’autonomie albertaine.

Je suis complètement en désaccord. Une loi aussi importante devrait recevoir un mandat de tous les Albertains dans une élection générale. Mettre sur un pied d’égalité un référendum sur la péréquation à un tel mandat est complètement ridicule, a rétorqué Rajan Sawhney, qui a aussi accusé Danielle Smith de favoriser la création d’une police provinciale.

Rajan, je crois que vous venez de dire que vous n’acceptez pas la sagesse des membres du Parti conservateur uni, car ils ont déjà voté à ce sujet et nous ont donné une voie à suivre, lui a répondu Danielle Smith.

Plus tard, c’était au tour de Travis Toews, meneur présumé de la course aux côtés de Danielle Smith, de critiquer cette proposition. Il l’a accusée d’avoir présenté deux versions contradictoires de son projet de loi.

« Je demanderais à Danielle de nous dire de quel projet de loi elle parle aujourd’hui? Celui qui fera fuir de la province des dizaines de milliards de dollars ou celui qui sera complètement bénin? »

— Une citation de  Travis Toews, candidat à la chefferie du PCU

Ce projet de loi, c’est de la frime, a-t-il répété à maintes reprises, le qualifiant aussi d’illégal.

Danielle Smith a rétorqué en l’épinglant pour son rôle dans la gestion de la pandémie par le gouvernement Kenney.

Les seuls qui ont créé du chaos étaient les ministres impliqués dans le comité [de gestion de la COVID-19] qui a provoqué la fermeture d’entreprises et de notre économie. Ils ont puni les gens sans raison, a-t-elle lancé sous un tonnerre d’applaudissements.

La candidate Rebecca Schulz a affirmé qu’une victoire de Danielle Smith mènerait à un échec électoral de son parti. Nous ne pouvons pas nous présenter à la première session législative avec un projet de loi que les autres candidats n’appuient pas. Ce n’est pas bon pour l’unité, a-t-elle dit.

En mêlée de presse après le débat, Travis Toews et Rebecca Schulz ont tous les deux refusé de s’engager à faire partie d'un gouvernement mené par Danielle Smith.

Des candidats qui tentent de se distinguer

Les candidats ont aussi profité de ce débat pour tenter de se distinguer de leurs adversaires.

La candidate plus progressiste-conservatrice, Leela Aheer a insisté sur l’importance de l’éducation, des arts et de la culture, attaquant Travis Toews, ancien ministre des Finances, qui a hésité à mettre en place un crédit d’impôt pour l’industrie du cinéma et de la télévision.

Travis Toews réplique lors du débat.

Travis Toews est perçu par plusieurs comme le candidat de la stabilité et le successeur de Jason Kenney.

Photo : Radio-Canada / Manuel Carrilos Avalos

Travis Toews a lourdement insisté sur son bilan économique, alors que l’Alberta projetait aujourd’hui un surplus de 13,2 milliards de dollars en 2022-2023. Il a aussi causé la surprise en refusant de s’engager à se représenter comme député s’il perd la course à la chefferie.

Brian Jean, autre candidat de droite, a de son côté mis l’accent sur l’inflation comme enjeu primordial aux yeux des électeurs, promettant de mettre fin aux redevances sur le pétrole raffiné en sol albertain et en diminuant le coût de l’électricité.

Todd Loewen, pour l'instant techniquement exclu du caucus conservateur uni, a pour sa part martelé l’importance de réduire les dépenses qui ont plongé l’Alberta dans une dette record ces dernières années, selon lui.

Des deuxièmes et troisièmes choix payants

Ce débat était un moment crucial pour les candidats pour convaincre les membres du parti, qui commenceront à voter par la poste dès vendredi.

Étant donné qu’il s’agit d’un vote préférentiel, les choix subséquents des membres seront déterminants. Plusieurs candidats ont appelé directement les membres à faire d’eux leur deuxième choix, comme Leela Aheer, Brian Jean et Rebecca Schulz.

Le nom du prochain chef du parti sera dévoilé le 6 octobre, et celui-ci deviendra automatiquement le premier ou la première ministre de l’Alberta.

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