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Crise du logement étudiant : la communauté entend l’appel à l’aide de l’U de M

Chambre d'une résidence.

Il y a une liste d'attente pour loger à la résidence Lafrance sur le campus de Moncton.

Photo : Université de Moncton

Radio-Canada

L’appel à la communauté pour trouver d’urgence des logements temporaires pour les étudiants à l’Université de Moncton a été entendu. Des citoyens ont offert un toît à des étudiants, mais c'est une solution à court terme déplore la FÉÉCUM.

De mardi à vendredi, 37 nouvelles chambres sont devenues disponibles, un nombre suffisant pour réduire du tiers la liste d’attente d’étudiants en quête d’un toit pour la prochaine année universitaire.

La réponse du public a surpris et ravi la codirectrice par intérim du recrutement des étudiants à l’Université de Moncotn, Sophie LeBlanc Roy.

Nous sommes surpris, étonnés et très contents de voir que plusieurs personnes ont répondu à notre appel. Notre liste d’attente diminue chaque jour , se réjouit Mme LeBlanc Roy.

Une femme assise devant la caméra de son ordinateur, dans une pièce ensoleillée.

Sophie LeBlanc Roy est codirectrice par intérim du recrutement des étudiants à l’U de M.

Photo : Radio-Canada

L'Université de Moncton a lancé un appel à tous, mardi après-midi sur les médias sociaux, afin de trouver des gens prêts à louer une chambre dans leur demeuredevant la crise du logement à laquelle fait face la région.

Selon Mme LeBlanc Roy, le défi du logement étudiant de cette année était prévisible en raison du retour des étudiants en personne au campus universitaire.

« Il y a eu la pandémie et les restrictions. Il y a eu les cours en ligne et plusieurs étudiants demeuraient chez leurs parents. Cette année, nous avons les cours en présentiel. C’est la première fois depuis 2019 que nous ouvrons nos portes à tout le monde. Nous avons anticipé ce défi. »

— Une citation de  Sophie LeBlanc Roy, codirectrice par intérim du recrutement des étudiants à l’Université de Moncton

Une crise prévisible, selon la FÉÉCUM

Jean-Sébastien Léger, président de la Fédération des étudiantes et des étudiants du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), déplore que l'établissement ait été pris de court dans sa quête de solution à la crise du logement.

Il dit que son organisation étudiante la prévoyait depuis ce printemps.

« Cet appel au public est une solution à très court terme. Chez nous, le coût et la disponibilité des loyers sont des préoccupations constantes et croissantes. »

— Une citation de  Jean-Sébastien Léger, président de la FÉÉCUM

Il a remarqué que les prix des loyers ont considérablement augmenté autour de l’université depuis deux ans, parce que plusieurs promoteurs privés ont acheté des appartements à prix abordable et ils sont maintenant à des prix exorbitants.

Jean-Sébastien Léger assis en entrevue, explique son point de vue.

Jean-Sébastien Léger, président de la Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM).

Photo : Radio-Canada

Et ce qui reste comme logements [dans le reste de la ville] est loin d’être abordable , déplore-t-il.

Sophie LeBlanc Roy mentionne que l’Université de Moncton entretient des contacts avec différents promoteurs immobiliers pour tenter de trouver d’autres logements avant le début de septembre.

En dernier recours, elle a aussi approché différents hôtels à proximité afin d’obtenir des chambres à prix préférentiel pour les étudiants, le temps de les reloger dans une chambre.

La banque alimentaire et l’inflation

Jean-Sébastien Léger se dit inquiet du portrait global dans cette crise du logement étudiant, à laquelle s’ajoute l’inflation qui viendra frapper de plein fouet les budgets souvent réduits des étudiants.

Il s’attend à une hausse marquée de la fréquentation à la banque alimentaire de l'université.

L’inflation affecte tout le monde et les étudiants ne seront pas épargnés, parce qu’ils n’ont pas la même capacité que la population d’aller chercher un revenu. Comme toute banque alimentaire, nous ne pensons pas être en mesure de répondre à la demande, en raison des coûts exorbitants des aliments. On va faire ce qu’on peut, a-t-il révélé, en ajoutant que la FÉÉCUM travaille de concert avec l’Université de Moncton dans ce dossier.

Avec des informations de l'émission La matinale

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