Atteinte d’un cancer, une mère de famille de Gatineau lance un cri du cœur

Lucie Normand est atteinte de leucémie. Un traitement qu'elle nécessite n'est toutefois pas couvert par le régime public. Sur la photo, elle pose avec Émilie, sa fille de 5 ans.
Photo : Radio-Canada / Camille Kasisi-Monet
Une mère de Gatineau atteinte d'un cancer lance un cri du cœur. Le médicament qui a le potentiel d'augmenter considérablement ses chances de suivie n’est pas couvert par le régime d’assurance maladie du Québec et la note est difficile à assumer pour la famille.
Lucie Normand est atteinte de leucémie. En avril dernier, ses médecins ont découvert qu’elle était porteuse d’un gène qui rend son cancer encore plus agressif.
Le seul médicament disponible pour contrôler et retarder la progression de sa maladie est le Nevaxar. Le traitement n’a toutefois pas encore été approuvé pour sa condition et n'est pas couvert par le régime public.
La femme de 40 ans et son conjoint se battent maintenant contre la maladie, mais aussi contre un système d’assurance maladie qu’ils qualifient d’injuste.
Le traitement coûte plus de 6000 $ par mois. Le régime privé d’assurance de son conjoint couvre une partie de la note, mais la famille doit débourser environ 800 $ chaque mois en frais de médicaments.
C’est une dépense qui est ridicule. Surtout pour quelqu'un qui vit déjà paie par paie
, dit-elle.
Depuis qu’elle prend le traitement, elle en ressent les effets positifs et ses médecins, dit-elle, ont constaté une amélioration de sa condition.
Ça fonctionne, c’est juste que pour nous, financièrement, ça ne fonctionne pas
, lance la mère de famille.
« Il y a beaucoup d’effets secondaires, mais ce n’est rien comparé à ce que je pourrais vivre si je ne prenais pas ces médicaments. Ça me donne l’espoir, ça me donne un peu plus d’énergie. »
Ce traitement est avant tout, dit-elle, une source d’espoir de voir grandir Émilie, sa fille de 5 ans.
Je n’avais aucun espoir de même la voir commencer l’école au début, et elle commence l’école mardi. C’est tout ce que je demandais. [...] Avec ce traitement, je sais que ça va continuer et je vais pouvoir la voir finir son école. Je veux la voir conduire sa première voiture, avoir son premier chum
, raconte Mme Normand.
La petite famille de Gatineau a lancé une campagne de sociofinancement pour l’aider à payer les traitements de Lucie Normand, qui a été contrainte d'arrêter de travailler en raison de son état de santé.
Cette dernière confie que le stress causé par son cancer est moins écrasant que son stress financier.
On vit vraiment avec le minimum, et couper le minimum [c’est difficile], surtout avec l’école qui commence [...] Les médicaments pour le cancer devraient être gratuits. On ne demande pas pour avoir le cancer
partage-t-elle.
Avec les informations de Camille Kasisi-Monet