Difficile de trouver un donneur de cellules souches pour une personne d’origine africaine
Le père d'Ezra s'est lancé dans une campagne nationale de sensibilisation au don de cellule souche pour tenter de trouver un donneur pour son fils.
Photo : Jacob Marfo
Le père du jeune Ezra, Jacob Marfo a rejoint une campagne nationale de sensibilisation au don de cellules souches pour tenter de trouver un donneur compatible à son fils malade.
Une recherche compliquée, qui se complexifie davantage, en raison des origines du jeune enfant. La famille originaire du Ghana a plus de chance de trouver un donneur parmi la population d’origine africaine qui représente moins de 1 % des donneurs inscrits.
Dans sa tournée des villes canadiennes, Jacob Marfo était à Winnipeg samedi matin pour également rappeler que le don de cellule souche est un acte peu invasif qui peut faire une différence.
Mon fils Ezra a deux ans. Il a été diagnostiqué d’une leucémie et son phénotype est difficile à traiter. Je ne suis que partiellement compatible avec lui
, explique-t-il. Alors, à présent, nous traversons le pays pour trouver de l’aide pour pouvoir sauver mon fils et pour aider d’autres personnes qui attendent une compatibilité.
« Pour mon fils, nous ne recherchons pas quelqu’un qui serait spécifiquement du Ghana. Toutes personnes noires originaires des Caraïbes, d’Afrique ou encore perses qui auraient entre 17 et 35 ans [pourraient être potentiellement compatibles]. »
Il souligne qu’il est important de diversifier la liste des donneurs.
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S’inscrire sur la liste des donneurs de cellules souches
Les critères de compatibilité sont tellement précis que moins de 25 % des personnes en attente d'une greffe peuvent recevoir des cellules souches d'un membre de leur famille.
Photo : Jacob Marfo
Samedi à Winnipeg, comme trois autres centres, l’organisme Advancing community unity and prosperity (ACOMI) ouvrait ses portes pour sensibiliser à la question. La bénévole de l’organisme Kennedy Armah ne se décourage pas devant le peu de personnes qui ont franchi le cap. On a enregistré 6 personnes aujourd’hui, mais chacun peut faire une différence
, dit-elle.
Le seul moyen pour trouver quelqu’un compatible c’est de réaliser un frottis buccal
, précise-t-elle. D’ailleurs, chaque intervenant rencontré a souligné la simplicité du processus qui ne prend que quelques minutes.
« Il y a beaucoup d'idées fausses autour du don de cellules souches. »
Quelques éléments sur le don de cellules souches:
- Les personnes qui sont exclues de la liste des donneurs de sang peuvent faire partie des donneurs de cellules souches.
- En cas de compatibilité, les cellules souches peuvent être prélevées dans le sang circulant, par une machine s’apparentant à celle du don du sang ou par interventions chirurgicales.
- Le corps remplace les cellules souches prélevées dans les six semaines après le don.
- Les critères de compatibilité sont tellement précis que moins de 25 % des personnes en attente d'une greffe peuvent recevoir des cellules souches d'un membre de leur famille.
Pour ceux qui s'inquiètent d'avoir manqué cette initiative. Il est toujours possible de s’inscrire en ligne sur le site Internet de la Société canadienne du sang. Vous recevrez directement à la maison une trousse de frottis buccal qu’il suffit de renvoyer pour être ensuite inscrit sur la liste des donneurs.
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L’initiative porte ouverte se terminera dimanche à Winnipeg au 376 Salter Street de 12 h 30 à 15 h.
