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Allégations d’agression : une action collective lancée contre un ex-enseignant de North Vancouver

Dennis Cooper tient sa photo d’école prise en 1977.

Dennis Cooper tient sa photo d’école prise en 1977, l'année où il allègue que son ancien enseignant l'a agressé sexuellement au cours de plusieurs voyages scolaires.

Photo : Radio-Canada / Justine Boulin

Dennis Cooper a déposé, le 4 août, une action collective contre un enseignant à la retraite de North Vancouver. Le Britanno-Colombien allègue que Brian Moore, son enseignant de 6e année de l'époque, l'aurait manipulé psychologiquement et l'aurait agressé sexuellement pendant plusieurs sorties scolaires vers la fin des années 1970.

Avertissement : ce reportage comporte des détails qui peuvent choquer

Le demandeur principal a gardé quelques photos d’une sortie de ski capturées par Brian Moore à Penticton et Vernon, deux villes de l'Intérieur de la Colombie-Britannique. Dennis Cooper avait 11 ans. Ces photos lui rappellent plusieurs souvenirs douloureux figés dans le temps. Il aura fallu près de 40 ans pour que Dennis Cooper brise son silence.

Des photos de Dennis Cooper lorsqu'il avait 11 ans et faisait du ski.

Dennis Cooper est photographié à 11 ans lors d’une sortie de ski organisée par l'ex-enseignant Brian Moore. Dennis Cooper affirme que Brian Moore a pris ces photos et a écrit la date et le lieu où elles ont été prises au dos, avant de les donner à sa mère.

Photo : Radio-Canada / Justine Boulin

Maintenant âgé de 56 ans, Dennis Cooper affirme qu’il est allé de l’avant avec l’action collective après avoir parlé pendant des semaines à plusieurs anciens camarades de l'école élémentaire Upper Lynn. Je ressens ce sentiment de culpabilité et de honte parce que je n'ai rien fait plus tôt , explique-t-il.

L’action collective détaille plusieurs allégations d’inconduite sexuelle. Le document décrit une sortie de ski nautique à Deep Cove où Brian Moore aurait demandé à Dennis Cooper de ne pas mettre de vêtements sous sa combinaison. L’enseignant aurait, par la suite, touché les parties génitales du jeune garçon.

Le document allègue également que Brian Moore aurait demandé à ses élèves, lors d’une sortie à l’Université Simon Fraser, de nager avec lui sans vêtement.

Brian Moore aurait aussi offert des leçons de conduite dans son véhicule personnel, un Barracuda bleu. Et il aurait demandé aux élèves de s'asseoir sur lui.

Puis, l’action collective allègue qu’un peu plus tard dans l’année, Brian Moore se serait masturbé et aurait éjaculé devant des élèves qu’il a amenés à une sortie de ski. Il aurait ensuite demandé à Dennis Cooper d’avoir une relation sexuelle orale. Le jeune a refusé.

Enfin, le document couvre également une excursion en camping au lac Schuswap pendant les vacances d’été après la 6e année. Brian Moore aurait, selon l’action collective, demandé à Dennis Cooper et d’autres élèves de nager sans vêtement avec lui. Et la nuit, l’enseignant aurait dormi dans le sac de couchage du jeune garçon.

L’action collective ne précise pas le nombre de victimes, mais il y est inscrit qu’elle est ouverte à tous les étudiants de sexe masculin de l’école élémentaire Upper Lynn qui ont eu Brian Moore comme enseignant.

La même journée du dépôt de l'action collective, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de North Vancouver a arrêté un enseignant âgé de 82 ans, retraité de l'école élémentaire Upper Lynn pour attentat à la pudeur sur sept élèves dans les années 1970 et 1980. La GRC avait encouragé les victimes potentielles à se manifester.

Bien que la GRC n'ait pas identifié Brian Moore, son âge, ses années d’enseignement et l’école où il a travaillé correspondent aux détails de l’action collective.

Il ne fait pas l'objet d'accusations par la police et les allégations d'inconduite sexuelle n'ont pas été prouvées devant une cour de justice.

Brian Moore a décliné notre demande d'entrevue. Ses avocats disent avoir besoin de plus de temps pour répondre aux allégations.

L’action collective mentionne également le conseil d’administration du district scolaire 44. Il y est écrit que le conseil n’a pas pris de mesures raisonnables pour protéger les mineurs vulnérables et qu’il n’aurait pas prévenu les autres élèves lorsque des allégations ont circulé sur Brian Moore.

Dans une déclaration, le district scolaire affirme que les allégations sont troublantes et qu’il coopère avec la GRC.

Avec les informations de Michelle Ghoussoub

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