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Protection du caribou : Lac-Simon et l’Action boréale demeurent sceptiques

Un caribou dans un champ.

Le dossier du caribou forestier continue d'alimenter les discussions, à Val-d'Or comme ailleurs au Québec.

Photo : iStock

La communauté anishnabe de Lac-Simon et l’organisme Action boréale accueillent avec satisfaction mais scepticisme le rapport de la Commission indépendante sur les caribous forestiers.

Ce rapport, dévoilé lundi, fait ressortir l'urgence d'agir pour sauver les populations de caribous, y compris celle de Val-d'Or.

Parmi ses 35 recommandations, la Commission rappelle la nécessité pour Québec d'inclure les Premières nations dans l'élaboration de sa stratégie pour le caribou. La Commission demande aussi au gouvernement de viser une zone de protection de 4500 km carrés pour les caribous de Val-d'Or, tel que proposé par Lac-Simon depuis 2020.

Plusieurs autres recommandations vont dans le sens des attentes de la communauté et des groupes environnementaux, comme la création de nouvelles aires protégées, la restauration de chemins forestiers et la réintroduction de bêtes dans le troupeau.

Un homme devant un micro s'adresse à une salle comble.

Dans un témoignage émotif, Ronald Brazeau, directeur par intérim du département de ressources naturelles de Lac-Simon, avait qualifié la situation d’alarmante lors des audiences de la Commission indépendante sur le caribou. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Le directeur par intérim du Service des ressources naturelles à Lac-Simon, Ronald Brazeau, rappelle que la balle est encore dans le camp du gouvernement.

On a été écoutés et entendus, mais en bout de ligne, c’est le gouvernement qui prend les décisions. Va-t-il en tenir compte? Est-ce que c’est un rapport qu’on va mettre sur les tablettes? Je demeure sceptique.

Une citation de Ronald Brazeau, directeur par intérim du Service des ressources naturelles à Lac-Simon

Henri Jacob, de l'Action boréale, estime que la Commission vient simplement confirmer ce que les scientifiques avancent depuis des décennies.

Le rapport écrit nous satisfait, lance-t-il. Mais il n’y a rien de mystérieux ou de nouveau dans ce rapport-là. Ce qu'ils disent, en gros, c'est que c'est le temps d'agir, et agissez.

Henri Jacob pose pour la caméra devant une carte.

Henri Jacob, de l'Action boréale. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies

Le bobo dans la face depuis 30 ans

Alors qu'Ottawa et Québec ont annoncé lundi s'être entendus pour mieux protéger le caribou, Henri Jacob attend avec impatience les actions concrètes.

Le rapport dit qu'on doit réintroduire des bêtes dans le cas de Val-d'Or, Charlevoix et la Gaspésie. Si on ne fait pas ça, le reste, c'est du cosmétique.

Une citation de Henri Jacob, de l'Action boréale

Lac-Simon se désole aussi de voir que le dévoilement de la Stratégie de Québec devra attendre à l'été 2023.

C’est reporté depuis longtemps. Ça fait au-dessus de 30 ans qu’on a le bobo dans la face. Il faut le prendre en main, soutient Ronald Brazeau.

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