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Ottawa réinstaure le poste d’infirmière en chef et y nomme Leigh Chapman

Détentrice d'un doctorat en sciences infirmières, Leigh Chapman a exercé ce métier pendant 20 ans.

Leigh Chapman et le ministre Duclos en conférence de presse.

Leigh Chapman, nouvellement nommée infirmière en chef pour le pays, en compagnie du ministre de la Santé du Canada, Jean-Yves Duclos, lors d'une conférence de presse à l'Université d'Ottawa, le 23 août 2022.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a nommé mardi la Torontoise Leigh Chapman infirmière en chef pour le Canada, un poste qui avait été aboli il y a dix ans.

Mme Chapman offrira une voix pour les infirmières au niveau fédéral, a déclaré le ministre Duclos en conférence de presse à l'Université d'Ottawa.

Elle fournira à Santé Canada des conseils stratégiques du point de vue des soins infirmiers, participera à l'élaboration de la politique générale en matière de systèmes de santé et représentera le gouvernement du Canada lors de forums publics, tant au Canada qu'à l'étranger, a indiqué le ministre de la Santé.

Nous savons qu'il existe des problèmes de longue date qui se sont aggravés au cours des deux dernières années, a-t-il expliqué, soulignant qu'un certain nombre de régions au Canada sont en pénurie d'infirmières. Cela a un impact sur le fonctionnement des services d'urgences des hôpitaux et sur d'autres services de santé cruciaux pour la population, a précisé le ministre Duclos.

Tant l'Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) que l'Association des infirmières autochtones canadiennes saluent la nomination de Mme Chapman, qui a exercé le métier d'infirmière pendant 20 ans en plus d'enseigner et de travailler pour défendre les droits des infirmiers, entre autres domaines.

Sylvain Brousseau, président de l'AIIC, affirme que la réinstauration du poste d'infirmière en chef était réclamée depuis des années par son association et par nombre d'infirmières. Le rétablissement de cette fonction envoie un message fort [...] à savoir que le gouvernement fédéral reconnaît leur rôle essentiel dans les soins et services de santé au pays.

Leigh Chapman, souriante.

Leigh Chapman détient un doctorat de la Faculté des sciences infirmières Lawrence S. Bloomberg de l'Université de Toronto. Au cours de sa carrière, elle a travaillé dans tous les domaines des sciences infirmières, notamment en exercice professionnel, en enseignement, en recherche, en administration, en politiques et en défense des droits du personnel infirmier.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Conseiller le gouvernement

Leigh Chapman est nommée pour deux ans et son mandat pourra être prolongé. J'ai hâte de fournir une voix forte pour toutes les infirmières et d'augmenter leur visibilité au niveau national, a-t-elle déclaré.

Elle conseillera le gouvernement relativement à la planification et à la stabilité de la main-d'œuvre, et aussi en matière de soins de longue durée, de soins à domicile, de soins palliatifs, de santé mentale, etc.

Nommer quelqu'un à un poste-conseil est une bonne idée de l'avis de Damien Contandriopoulos, professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria. Mais c’est de l’ordre du symbolique, a-t-il fait valoir à l'émission Midi info sur ICI Première, car l'infirmière en chef n'aura aucun pouvoir opérationnel sur les systèmes de santé.

Est-ce que cette personne-là, sur ses petites épaules, va à elle toute seule remédier à tous les problèmes auxquels le système [de santé] fait face? Non.

Une citation de Damien Contandriopoulos, professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria

Mardi, Leigh Chapman a reconnu que la pandémie avait rendu la situation sur le terrain incroyablement difficile. Des infirmières ont eu à prodiguer des soins de fin de vie avec leur iPad, c'est-à-dire à distance, a-t-elle évoqué, et elles ont dû composer avec un manque de ressources inimaginable.

Je leur dis avant tout merci, a-t-elle déclaré [...] je sais que ça a été épuisant et difficile. Et je leur offre aussi un message d'espoir : je crois qu'il s'agit d'une profession extraordinaire [...] et j'espère que les infirmières trouveront des ressources pour demeurer dans cette profession et que le milieu de travail se prêtera à ça.

Verna Huffman Splane avait été la première infirmière en chef officielle au pays, peut-on lire sur le site Internet de l'AIIC. Éliminé en 1994 en raison de contraintes budgétaires, ce poste avait été rétabli en 1999, puis de nouveau aboli dans la dernière décennie.

En 2019, l'AIIC dénombrait plus de 440 000 membres détenant un permis d'exercice.

L'Association des infirmières autochtones, créée il y a près de 50 ans, comptait près de 10 000 membres en 2016. La pénurie d'infirmières et le problème de la rétention du personnel sont des problèmes criants et nous avons hâte de travailler avec le gouvernement sur ces enjeux, a déclaré Marilee Nowgesic, présidente et directrice générale de cette association.

Avec les informations de La Presse canadienne

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