Des poussières contaminées à l’arsenic à l’intérieur d’une garderie et de maisons
« Ce n’est pas un milieu de vie sain pour des jeunes enfants », dit un expert en chimie de l'environnement.

Un enfant joue avec son train jouet sur le plancher
Photo : iStock / Aleksandr Zyablitskiy
Le haut niveau d’arsenic ne se trouve pas seulement dans l’air de Rouyn-Noranda. Il est aussi entré dans des maisons du quartier de la Fonderie Horne. Sur le sofa, le plancher, le comptoir de la cuisine...
Des échantillons de poussières intérieures, prélevés par Radio-Canada et testés en laboratoire, révèlent une concentration d’arsenic qui dépasse la norme de risque maximal acceptable au Québec pour un terrain extérieur.
Ce n’est pas un milieu de vie sain pour des jeunes enfants que d’habiter dans les maisons de ce quartier-là
, dit le professeur en chimie de l'environnement à l'Université de Montréal Sébastien Sauvé, après avoir pris connaissance de nos résultats d'analyse. Je n’habiterais pas à côté, ça, c’est sûr.
La pollution dans les sols autour d’une maison va avoir un impact direct sur les poussières et la qualité de l’air dans la maison. [...] Il y a toujours un peu de poussière qui tombe dans notre café, dans la soupe, dans notre nourriture...

Sébastien Sauvé, professeur en chimie de l'environnement à l'Université de Montréal
Photo : Gracieuseté : Sébastien Sauvé
Une résidente de la 3e rue, à 500 mètres de la Fonderie Horne, a eu un gros choc
lorsque nous lui avons présenté les résultats d’analyse d’échantillons qu’elle nous avait permis de prélever chez elle.
Le niveau d’arsenic, un cancérigène, dans ses poussières intérieures atteint 45 milligrammes par kilo, soit plus que ce que le Québec juge acceptable pour un terrain résidentiel extérieur (30 mg/kg) et presque autant que le seuil pour un terrain industriel (50 mg/kg).
Selon le professeur Sébastien Sauvé, de mesurer les mêmes niveaux directement dans la poussière des maisons signifie que l’exposition des gens dans la maison est encore plus directe que juste à travers les sols environnants
.
C’est carrément paniquant
, réagit la propriétaire, qui nous a demandé de taire son nom par crainte que ça fasse chuter la valeur de sa maison.
On peut s’attendre à ce que l’extérieur soit contaminé, mais l’intérieur… c’est assez saisissant. J’ai peur pour ma famille, mais aussi pour mes voisins.
La mère de famille songe à déménager, mais sa situation personnelle ne lui facilite pas les choses. Et elle s’attend à devoir acheter bien plus cher que ce qu’elle pourra vendre. On se sent un peu piégés.
Elle réclame une étude approfondie sur les poussières intérieures des maisons du quartier.

Le nord du quartier Notre-Dame est situé à quelques centaines de mètres de la Fonderie Horne.
Photo : Radio-Canada / Thomas Gerbet
Appelée à réagir aux résultats, la Fonderie Horne dit ne pas prendre en compte les poussières à domicile dans ses analyses. Notre procédure ne prévoit pas d’échantillonnage à l’intérieur des maisons puisque trop de variables sont présentes
, explique par courriel la porte-parole de Glencore, Cindy Caouette.
Elle mentionne les facteurs qui pourraient influencer les résultats comme les habitudes de vie, habitudes ménagères, produits nettoyants, animaux de compagnie, matériaux de construction, meubles, etc.
.
La santé publique québécoise et Santé Canada (Nouvelle fenêtre) ont toutefois déjà eu recours aux tests de poussières intérieures pour mesurer la contamination aux métaux lourds.
Les résultats de nos tests
Nous avons prélevé des échantillons de sol extérieur et de poussières intérieures de trois résidences situées à moins de 200 mètres de la Fonderie (dont une héberge une garderie) et une résidence située à 500 mètres.
Nous avons aussi testé le sable d’un CPE à 700 mètres de l’usine et le sol et le sable d’un parc familial situé à 900 mètres.
Enfin, comme échantillons témoins, nous avons testé le sol et les poussières intérieures d’une résidence de Montréal, ainsi que le sable d’une aire de jeu montréalaise.
Les tests ont été réalisés dans un laboratoire accrédité par le ministère de l'Environnement du Québec. La méthodologie complète est détaillée à la fin de ce texte.
La Fonderie achète une des maisons contaminées
Dans une maison abritant une garderie en milieu familial, à environ 200 mètres de la Fonderie, nous avons mesuré des poussières intérieures avec une concentration d’arsenic de 33,7 mg/kg, au-dessus du critère sécuritaire pour un terrain extérieur.
Deux semaines après notre passage, la gestionnaire de la garderie a appris que la Fonderie Horne est en processus pour acheter la maison à son propriétaire dans le but de la démolir.
La résidence se trouve dans la zone de transition
que compte élargir la compagnie pour éloigner les résidences de l’usine.

Parmi les maisons voisines de la Fonderie, une accueille une garderie en milieu familial.
Photo : Radio-Canada / Thomas Gerbet
Nous avons entrepris des démarches le plus tôt possible, avec la dame qui tient cette garderie, pour la relocaliser dans un endroit qui sera adéquat pour elle, mais aussi pour la poursuite de ses activités professionnelles
, explique la porte-parole de Glencore, Cindy Caouette.
Selon le professeur Sébastien Sauvé, la Fonderie Horne devrait acheter toutes les résidences qui sont à ce point contaminées. Un projet pour relocaliser les 80 maisons les plus proches est d’ailleurs envisagé par différentes parties prenantes, et défendu par la santé publique locale, mais la Ville ne veut pas privilégier cette solution, ni la Fonderie « pour le moment ».
Une cour gazonnée hautement contaminée
Chez Nicole Gamache, une locataire de la 8e rue, l’analyse de laboratoire du sol de son terrain gazonné démontre une concentration d’arsenic de 117 mg/kg, plus de deux fois la norme pour un terrain industriel.

Nicole Gamache observe son terrain contaminé à l'arsenic, bien au-delà des normes québécoises.
Photo : Radio-Canada / Thomas Gerbet
Il faut faire quelque chose dans l’immédiat pour régler ça
, dit-elle. Je m’attends à ce que la Mine [la Fonderie] fasse quelque chose plus rapidement pour nous aider.
C’est important de noter que l’analyse en laboratoire n’identifie pas la source de la pollution.
Pour en chercher l’origine, on peut se référer à une publication de la santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue, à propos de la présence quatre fois plus importante d’arsenic dans les ongles des jeunes enfants du quartier par rapport au groupe témoin de la ville d’Amos. Elle y écrit qu’aucun résultat provenant du quartier Notre-Dame n’a pu être attribué à d’autres sources d’arsenic environnementales que celles provenant de la Fonderie Horne
.
Il est indéniable que la Fonderie Horne a contribué à la contamination des sols en périphérie de celle-ci.
On est certainement une source importante [de contamination], mais on ne peut pas être identifiés comme la seule source
, affirme le porte-parole Alexis Segal.
Quels sont les risques de sols et poussières contaminés?
Selon la santé publique, la population de Rouyn-Noranda est exposée aux contaminants émis par la Fonderie Horne par l’intermédiaire de deux voies d’exposition : l’inhalation (air) et l’ingestion (poussières et sols contaminés).
Il y a de l’ingestion au sol qui peut se faire
, confirme le directeur national de santé publique Luc Boileau, en entrevue avec Radio-Canada. On veut qu’il y ait des mesures qui soient mises en place rapidement de décontamination ou de redécontamination des sols. Faut que ça se fasse.
Le 10 août, quand le Dr Boileau s’est rendu à Rouyn-Noranda pour recommander que la norme d’arsenic dans l’air soit abaissée de 100 à 15 nanogrammes par mètre cube, le communiqué de sa visite faisait aussi mention des sols contaminés : L'exposition actuelle à l'arsenic et au plomb retrouvés dans les sols pose un risque préoccupant pour les jeunes enfants.

L’exposition à l’arsenic est associée à des troubles neurodéveloppementaux.
Photo : iStock / jansucko
Plusieurs études suggèrent qu’une exposition à des concentrations très élevées d’arsenic en bas âge contribuerait de façon non négligeable au développement du cancer à l’âge adulte.
Les enfants sont les plus vulnérables aux sols contaminés, car ils portent plus souvent leurs mains à leur bouche et jouent plus près du sol.
Le critère maximal acceptable pour un terrain résidentiel (critère B) de 30 mg/kg d’arsenic s’applique aussi aux écoles, garderies et parc de jeux.
D’autres provinces sont plus exigeantes que le Québec pour l’arsenic. En Ontario, la limite est de 18 mg/kg et en Alberta, 17 mg/kg. Le Conseil canadien des ministres de l’Environnement, où siège le ministre québécois Benoit Charette, recommande même 12 mg/kg.
Si les sols sont contaminés au-delà des critères applicables du guide d’intervention, il y a effectivement lieu de croire [...] que cette situation est susceptible de porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être ou au confort de l’être humain ainsi qu’aux espèces vivantes et à l’environnement en général.
Des conseils à la population pour réduire son exposition aux sols contaminés
Un guide (Nouvelle fenêtre) produit par la santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue recommande aux familles de laisser leurs chaussures à l’extérieur de la maison, de passer l’aspirateur régulièrement et de laver les surfaces fréquemment. On leur conseille aussi de fermer les fenêtres les journées très venteuses.
Des centaines de terrains à décontaminer
Dans un état de situation envoyé par la santé publique régionale au ministère de la Santé, le 10 juin 2022, obtenu par la loi d’accès aux documents, on peut lire que la moitié des blocs de terrain du quartier Notre-Dame dépassent le critère de 30 pour l’arsenic, ceci impliquant la restauration d’un nombre considérable de terrains
.
Dans les blocs de maisons qui se recontaminent le plus rapidement et que la Fonderie teste tous les deux ans, on retrouve les 80 résidences au nord de la ruelle Carter dont le retrait a été évoqué.
Dans cette carte du quartier, nous avons indiqué par bloc de maison les résultats des tests d’arsenic dans le sol réalisés en 2019 conjointement par la Fonderie et la santé publique régionale. En bleu, le résultat est sous le seuil résidentiel. En rouge, il dépasse. Chaque chiffre est une moyenne des tests de six résidences dans chaque bloc.

Bloc de maisons du quartier Notre-Dame, selon leur fréquence d'échantillonnage (lignes rouges horizontales) et leur résultats de tests de 2019.
Photo : Radio-Canada / Base de carte de la Fonderie Horne
On remarque que la concentration d’arsenic diminue plus on s’éloigne de la Fonderie. On voit aussi que le côté est du quartier est plus contaminé que le côté ouest, entre autres à cause des vents dominants.
La carte indique également que la partie nord du quartier est échantillonnée tous les deux ans; la partie centrale, tous les quatre ans; et celle plus au sud, tous les huit ans.
Rien n’oblige la Fonderie à restaurer les sols du quartier
Dans un document gouvernemental de 2021 au sujet des sols pollués par la Fonderie, on lit que considérant qu’il s’agit d’une décontamination volontaire, la réglementation environnementale ne prévoit pas de seuil d’intervention au-dessus duquel la décontamination est obligatoire
.
En effet. Il s’agit d’un programme volontaire qui est défini en collaboration avec le ministère de l’Environnement
, indique le porte-parole de la Fonderie Horne, Alexis Segal. C’est toutefois l’entreprise qui paie les travaux.
La loi prévoit bien un pouvoir pour le ministère d’émettre une ordonnance de procéder à la caractérisation d’un terrain représentant un risque sérieux pour l’humain, la faune et la flore
, mais ce n’est pas l’option privilégiée actuellement.
Les pouvoirs publics et la Fonderie fonctionnent depuis plusieurs années sur la base d’un protocole
, une entente entre les parties sur la marche à suivre.

La Fonderie Horne a rejeté plus de 6000 tonnes d’arsenic depuis la fin des années 1960. Certains terrains ont été restaurés à plus d’une reprise dans les 30 dernières années.
Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard
Jusqu’à présent, l’entreprise restaure les terrains des écoles, garderies, parcs et maisons abritant des enfants de moins de 6 ans lorsque le seuil d’arsenic de 30 mg/kg est dépassé. Pour les autres résidences, elle s’est donné comme barre 100, soit deux fois le critère acceptable pour un terrain industriel.
L’argumentaire présenté pour maintenir le seuil à 100 mg/kg ne s’appuie sur aucun calcul de risque
, peut-on lire dans un avis technique du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) de janvier 2020.
Depuis 2019, le ministère et la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue demandent à la Fonderie d’abandonner ce critère de 100 et d’agir pour tous les types de résidences à partir de 30. Mais la Fonderie n’a pas encore consenti à le faire.
Resserrement des critères à venir?
Selon un échange entre la Fonderie et le MELCC, que nous avons obtenu grâce à la Loi sur l'accès aux documents, on voit que dans le quartier, il y a 11 terrains à haute fréquentation d’enfants (garderies, écoles, parcs…), 63 terrains résidentiels avec des enfants de 6 ans et moins et 641 autres terrains.
D'après une estimation optimiste et une estimation pessimiste, réalisées par la Fonderie, dans le même échange avec le MELCC, le nouveau seuil unique de 30 mg/kg amènerait à restaurer entre 20 % et 95 % des terrains du quartier. Alors que si ça reste à 100, ce serait entre 5 % et 15 %.

Le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, Benoit Charette.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Avec les préoccupations pour la santé de la population, le ministère de l’Environnement est revenu à la charge récemment auprès de la Fonderie et il est maintenant question d’une norme de 30 exigée par le ministère
, indique la porte-parole du MELCC, Ghizlane Behdaoui.
Les discussions avec le ministère de l’Environnement sont en cours quant au prochain programme volontaire de décontamination des terrains du quartier Notre-Dame. Le programme volontaire visera à respecter la norme de 30
, nous annonce le porte-parole de la Fonderie, Alexis Segal.
L’argument des coûts invoqué par l’entreprise
La Fonderie estime que la restauration d’un terrain résidentiel lui coûte en moyenne 30 000 $, soit plus de 20 millions de dollars au total. Mais ça, c’est si chaque terrain doit être restauré une seule fois.
Or, la Fonderie écrit au MELCC que l’analyse historique des résultats montre que les concentrations suivent généralement une tendance à la hausse au fil des ans, particulièrement dans le secteur à proximité de la Fonderie Horne. Il est donc à prévoir que si le seuil de restauration était abaissé significativement, suite à une restauration d’envergure dans le quartier, les restaurations devraient être répétées dans le temps
.
Selon les données de la Fonderie, entre 2013 et 2019, la concentration moyenne en arsenic a augmenté de 4 mg/kg par année dans les blocs de maisons les plus proches de l’usine (nord de la ruelle Carter).

La Fonderie Horne est une propriété de la multinationale Glencore.
Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir
Dans sa lettre du 9 juillet 2020, la Fonderie soutient que cela lui coûterait trop cher et l’obligerait à moins investir ailleurs.
Selon un avis de la firme Intrinsik, commandé par Glencore, le seuil de 100 mg/kg est acceptable pour les résidences sans jeunes enfants, notamment parce que la plupart des résidents ne passent pas 24 heures par jour dans leur quartier.
Le rapport avance aussi que la moyenne d’arsenic dans le sol des propriétés avec des enfants est de 23 mg/kg, soit en dessous du seuil.
Un terrain d’école décontaminé en avant, mais pas en arrière
À l’été 2020, Glencore a payé le remplacement d’une couche de 20 centimètres de terre et de gazon en avant de l’école primaire Notre-Dame-de-Protection (côtés nord et ouest), mais la cour d’école en gravelle (côtés sud et est) n’a pas été changée, ce que déplorent des parents. Une rencontre du comité de parents se tiendra bientôt à ce sujet.
Ce sont les deux seuls secteurs [nord et ouest] qui avaient été identifiés comme ayant une trop grande concentration de contaminants
, explique la directrice de l’école Julie Houde, dans un courriel à un parent. Puis elle l’invite à communiquer avec Glencore.

Les travaux effectués sur le terrain avant de l'école Notre-Dame-de-Protection, en 2020.
Photo : Radio-Canada / Vanessa Limage
Nous avons contacté le Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda pour avoir plus de détails, notamment sur le niveau de contamination du terrain. Mais le CSSRN affirme ne pas connaître les résultats des tests de sols menés par Glencore.
Sachez que notre organisation ne détient pas de chiffres, puisqu'elle n'a pas d'expertise en matière de sols contaminés et qu'il n'y a pas d'exigences ministérielles ou gouvernementales d'obtenir ce type de données pour nos établissements
, répond le secrétaire général, Stéphane Morrissette.
Le CSSRN nous assure qu’aucune autre de ses écoles ne doit procéder à de la décontamination. Et lui aussi nous encourage à contacter Glencore pour en savoir plus.
C’est finalement la compagnie qui nous apprend que la cour de récréation ne dépassait pas la limite de 30 mg/kg lors des tests. Seul le terrain en avant, qui atteignait 47 mg/kg, a été restauré. L’ensemble des sols de l’école ont été testés
, assure le porte-parole de Glencore, Alexis Segal. La réhabilitation précédente datait de 1990.
La Ville nous renvoie aussi à Glencore au sujet des sols
Nous avons demandé à la Ville si elle s’implique d’une quelconque façon dans le processus de tests et de changements de sols. Les analyses de sols et la décontamination sont sous l’entière responsabilité de Glencore – Fonderie Horne. Pour plus de précisions, je t’invite à les contacter
, répond le porte-parole de la municipalité, Anne-Marie Nadeau.
La Ville nous informe que la pelouse du parc Trémoy a été complètement changée l’été dernier par Glencore
. Mais un de nos échantillons démontre que ça n’a pas été fait entre la piste cyclable et le lac Osisko, à quelques pas du terrain de jeu pour enfants. Nous y avons mesuré une concentration d’arsenic de 64,1 mg/kg.

Le parc Trémoy, à Rouyn-Noranda, sur les bords du lac Osisko.
Photo : (Google Streetview)
Méthodologie des tests
Sur les conseils du professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal Sébastien Sauvé nous avons prélevé les deux premiers centimètres de surface. Les sols échantillonnés sont de la terre ou du gravier, selon le type de surface des terrains.
Pour chaque terrain, un échantillon composite était constitué de cinq prélèvements d’un même type de sol. Les prélèvements ont été réalisés avec une cuillère en bois qui a été changée après chaque utilisation.
Pour les poussières intérieures, elles proviennent du sac de l’aspirateur, ou de l’arrière d’un sofa quand il n’y avait pas d’aspirateur.
Le laboratoire, accrédité par le MELCC, a préféré que son identité demeure confidentielle, afin de ne pas créer de préjudice
, que ce soit sur le plan légal ou par une perte de clientèle.