L’aréna de Marathon fait peau neuve

La murale met à l'avant-scène des animaux du Nord de l'Ontario comme le loup, le castor, l'aigle et l'orignal.
Photo : JOSE LUIS VILCHEZ
Une murale qui représente sept animaux orne maintenant deux des façades de l’aréna de la municipalité de Marathon, sur le bord du lac Supérieur.
Elle a été conçue par un couple des États-Unis qui veut célébrer la culture et l’héritage culturel de 23 pays visités à bord d'un autobus grâce au projet « Art We There Yet? »
C’est un projet qui nous amène de l’Alaska jusqu’à l’Argentine et la mission est de créer de l’art, de la musique, inspirés par l’Amérique
, raconte Cora Rose.
On ne voulait pas que notre aventure soit seulement à propos de nous
, renchérit-elle. On voulait redonner à la prochaine génération, des gens qui nous inspirent, sur la route.

Le duo d'artiste a converti un autobus en studio d'enregistrement.
Photo : Photomontage: Art we there yet?
En traversant le Canada, Marathon n’est certainement pas sur le radar de tous. Toronto, Montréal ou Vancouver sont plutôt les arrêts en haut de la liste des artistes de l'étranger en tournée.
Pour José Luis Vilchez et Cora Rose, cet arrêt à Marathon s'est fait un peu par hasard, quelque temps après avoir rencontré Mark Bristow, le PDG de l'entreprise Barrick Gold, aux États-Unis.
Celui-ci a eu un coup de cœur pour le duo et leur a dit si vous passez par le Canada, les États-Unis ou encore en Amérique du Sud, on a des activités partout, on aimerait vous commanditer quelques-unes de vos murales.
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En se rendant en Alaska pour l’hiver, le couple a remarqué que la minière avait des activités non loin de Marathon
et a contacté l'entreprise.

L'aréna de Marathon est méconnaissable depuis la réalisation de l'immense murale.
Photo : Avec la permission de Art we there yet?
Ils ont finalement séjourné dans la petite ville du Nord-Ouest de l'Ontario pendant cinq semaines en travaillant sans relâche du 14 juin jusqu’au 22 juillet. José a mis 350 heures et j’en ai mis 317. On s’est alloué que deux jours de repos
, lance-t-elle.
Travailler presque 100 heures par semaine n’épuise pas trop le couple puisqu’ils se nourrissent de l’énergie des bénévoles de la communauté.
Notre partie préférée est que pour une petite période, José et moi, on fait partie de la communauté et on rencontre des gens qui deviennent nos meilleurs amis.
122 heures de bénévolat pour une Franco-Ontarienne
La résidente de Marathon Collette Beauséjour adore dessiner dans [ses] fenêtres comme à Noël ou les autres occasions.
Elle s’est retrouvée à donner 122 heures de bénévolat par un heureux concours de circonstances.

Collette Beauséjour a donné 122 heures de son temps afin de réaliser le projet.
Photo : Avec la permission de Art we there yet?
Ça a juste adonné que j’ai été prendre une marche [...] [Cora] m’a arrêté puis elle m’a demandé si j’étais intéressée à peindre, puis elle m’a tendu un pinceau. J’ai commencé à peinturer sur le spot. J’ai fait cinq heures [de bénévolat] cette journée-là, puis le lendemain, j’ai fait un autre 8 heures.

Le castor terminé par Collette Beauséjour.
Photo : JOSE LUIS VILCHEZ
On a fait une vingtaine de murales jusqu’à présent et on n’a jamais eu une bénévole comme Collette, elle était vraiment passionnée
, précise Cora, qui qualifie Collette de superhéros
.
Parmi ses moments forts, Collette salue la confiance des artistes à son égard.
La troisième journée, [José] m’a demandé si j’étais intéressé à [peinturer tout] le castor. C’est tout moi qui l’ai peinturé, personne d’autre
, se vante Collette, des étoiles dans les yeux.