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Plateforme électorale du PCQ : cinq grands thèmes, plusieurs absents

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, parle au micro.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a dévoilé la plateforme de son parti dans la région de Drummondville dimanche.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

La Presse canadienne

Les électeurs qui s'intéressent au Parti conservateur du Québec (PCQ) risquent de rester sur leur faim en parcourant la plateforme du parti, rendue publique dimanche à Drummondville, car elle demeure muette sur un grand nombre de questions et reste vague sur bien d'autres sujets.

Pas un mot sur les engagements du parti en matière d'immigration. Pas davantage sur la promotion de la langue française. Silence complet sur la culture. Rien sur le nombre de places à créer en garderie pour répondre aux besoins des parents. Rien non plus sur l'agriculture, sur les relations Québec-Ottawa, sur l'accès à la justice, sur les droits des minorités et des Autochtones, sur la lutte contre la violence conjugale, sur les services aux enfants de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), sur la taille de l'État et quoi encore.

On a choisi de faire une plateforme [basée] sur les cinq thèmes sur lesquels on a l'intention de marteler durant la campagne électorale, a expliqué le chef du parti en mêlée de presse après une allocution devant ses candidats. Il a dit que les autres thèmes sont abordés dans le programme du parti, qu'on peut consulter sur son site Web.

Les sujets prioritaires

La plateforme du PCQ qui sera défendue par Éric Duhaime durant la prochaine campagne électorale comporte une soixantaine de pages qui se concentrent donc sur quelques questions : la santé, l'économie, les services de garde, les baisses d'impôt, les transports et l'environnement. Certains engagements étaient déjà connus.

Élections Québec 2022

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Des fleurs devant l'édifice du Parlement, à Québec.

Farouche défenseur des libertés individuelles, Éric Duhaime veut d'abord et avant tout redonner davantage de liberté aux citoyens du Québec autour du slogan Libres chez nous et de sa plateforme intitulée Liberté 22.

Cette plateforme a été présentée à une centaine de candidats réunis dans un centre communautaire. Ils ont reçu une formation préélectorale samedi.

Sur la question de la lutte contre les changements climatiques, le parti demeure vague au sujet de ses intentions. Il dit vouloir privilégier des ambitions réalistes et ne fixe aucune cible relative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les cibles ont été continuellement manquées par tous les gouvernements jusqu'à maintenant, a dit M. Duhaime pour justifier son choix de ne pas donner de chiffres.

Sur le plan identitaire, il a réaffirmé son opposition à la loi 96 sur la langue française en se qualifiant de nationaliste. Cependant, il n'est pas question pour nous de toucher aux libertés fondamentales, a-t-il dit.

Sur la question des transports, le parti centre ses engagements uniquement sur la région de Québec, comme si Montréal et le reste du Québec n'existaient pas. Il réaffirme son opposition au projet de tramway en promettant la gratuité du transport par autobus dans la capitale. Il est en faveur de la construction d'un troisième lien mais opposé au projet gouvernemental d'un tunnel Québec-Lévis. Le PCQ voudrait plutôt un pont à l'est, près de l'île d'Orléans.

De la « concurrence » dans le domaine de la santé

En santé, le mot à retenir est concurrence. L'apport du secteur privé serait central. On changerait le mode de financement des hôpitaux, certains d'entre eux seraient directement gérés par des entreprises privées et on favoriserait la pratique mixte pour les médecins.

Les citoyens pourraient souscrire une assurance complémentaire privée pour obtenir des soins de santé déjà couverts par le régime d'assurance maladie. On voudrait aussi former davantage de médecins.

En ce qui concerne les services de garde, on prône un désengagement progressif de l'État dans le financement du réseau en misant plutôt sur l'aide directe aux parents grâce à un bon de 200 $ par semaine par enfant. Là encore, on veut favoriser la concurrence, y compris dans l'établissement du coût de ce service.

De jeunes enfants jouent avec des blocs de construction.

En matière de services de garde, le Parti conservateur du Québec opte pour le désengagement progressif de l'État.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le tarif quotidien à 8,70 $ serait déréglementé. Par ailleurs, le parti ne fixe aucun objectif de création de places, même si la liste d'attente pour une place contient 52 000 noms. Nous, on croit que le marché va régler le problème, a dit M. Duhaime.

Réduction du fardeau fiscal

Sur le plan fiscal, on mise sur la réduction du fardeau des contribuables avec la promesse d'une baisse de 2000 $ d'impôt pour ceux dont le revenu annuel s'élève à 80 000 $ ou plus. On veut aussi suspendre les taxes sur l'essence et abolir celle sur les produits usagés.

Un gouvernement conservateur voudrait mieux exploiter les ressources naturelles et dirait oui au projet GNL Québec. Il voudra diminuer progressivement la taxe sur la masse salariale.

Dans son discours, M. Duhaime a dit que sa formation avait connu une croissance exponentielle en peu de temps, passant de 500 membres à 60 000 membres.

Aux anglophones québécois, il a dit en anglais qu'ils ne sont pas les otages du Parti libéral du Québec (PLQ).

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