Les partis se préparent pour les élections provinciales

Les Québécois iront aux urnes le 3 octobre 2022. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Thibault
À moins de deux mois des élections provinciales qui auront lieu le 3 octobre, les partis multiplient les annonces de candidats en vue du déclenchement de la campagne. En Estrie, ils sont maintenant presque tous connus.
Que la campagne soit longue ou courte, la députée de Sherbrooke se dit prête. J’ai du souffle en masse, ça ne change rien
, affirme Christine Labrie. L’équipe estrienne de Québec solidaire est complète depuis plusieurs semaines et les candidats savent aussi sur quels thèmes miser.
Il y a deux enjeux qui vont être prioritaires. Le logement, évidemment, et l’accès à des services de santé de proximité. C’est vraiment important sur l’ensemble du territoire de l’Estrie, donc vous allez beaucoup nous entendre faire campagne là-dessus.
Même s'il reste des candidats du Parti libéral à dévoiler dans Mégantic et Granby, la candidate dans Orford, Vicky-May Hamm, connaît déjà les enjeux qu'elle compte défendre. J’entends beaucoup parler de l’environnement et de la qualité de l’eau, de l’accès aux plans d’eau et du fait qu’il faut travailler cela régionalement.
Au Parti québécois, il ne reste qu'un seul candidat à confirmer dans Richmond. Dans Saint-François, Sylvie Tanguay compte mettre en avant l'environnement et la santé. Dans Saint-François, on a deux hôpitaux universitaires, donc c’est important de prendre soin des gens, mais aussi de prendre soin des gens qui travaillent sur le terrain. C’est ce qui manque, en ce moment.
La santé sera également une priorité pour le Parti conservateur du Québec. Mathieu Chenard a été nommé récemment dans Mégantic. Quand c’est rendu 50 % du budget et que tu n’as pas de services, je pense que c’est un problème, explique-t-il. Moi, je suis dans le monde des affaires, et quand tu as un problème qui mange la moitié de ton budget, ça ne marche pas.
Une campagne à cinq partis
D'après le politologue Emmanuel Choquette, une campagne à cinq partis permet aux électeurs d’entendre une diversité de points de vue. Cette opinion est également partagée par des Estriens rencontrés par Radio-Canada.
Je suis contente qu’il y ait cinq partis, parce que je ne voudrais pas qu’il ait un parti qui ait un trop grand nombre de députés et fasse ce qu’il veut
, mentionne une passante rencontrée au hasard à Magog. D’en avoir quelques-uns qui peuvent rejoindre plusieurs opinions et plusieurs gens, c’est une bonne chose, à mon avis
, explique un autre Sherbrookois.
Le gouvernement a jusqu'au 29 août pour déclencher les élections. Si ce dernier attend jusqu'à cette date, la campagne sera courte et pourrait avantager le parti au pouvoir, selon Emmanuel Choquette.
Ça donne moins de temps pour changer d’idée, moins de temps pour faire changer d’idée, et c’est cela qu’on veut faire. Il y a des électrices et des électeurs dont le choix est déjà fait.
Sauf pour Sherbrooke, tous les sièges de l’Estrie sont occupés par des députés de la Coalition avenir Québec (CAQ). Jeudi, les députés de la CAQ n'étaient pas disponibles pour accorder d'entrevue. La candidate de la CAQ dans Sherbrooke, Caroline Saint-Hilaire, n'a cependant pas été contactée dans le cadre de ce reportage.
D'après le reportage de René-Charles Quirion