Perquisition chez Donald Trump : la justice américaine va rendre le mandat public

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a fait savoir que le mandat de perquisition visant la résidence de Mar-a-Lago, en Floride, où vit l'ex-président Donald Trump, sera rendu public.
Photo : Reuters / Evelyn Hockstein
Le mandat de perquisition de la demeure de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, sera rendu public, a annoncé jeudi le procureur général des États-Unis, Merrick Garland.
Lors d'une très courte allocution, en milieu d'après-midi, M. Garland a rappelé qu'il était dans l'intérêt public
de rendre ces documents accessibles à tous.
Le procureur général a également tenu à revenir sur les critiques vitrioliques adressées contre le département américain de la Justice qui, selon lui, sont non fondées
. Il en a par ailleurs profité pour rappeler l'importance du rôle du FBI.
Aucun commentaire n'a été formulé à propos des résultats de la perquisition qui s'est déroulée lundi. Toutefois, M. Garland a précisé que la décision de cette opération avait été approuvée au préalable par un juge fédéral ainsi que par lui-même. J'ai personnellement approuvé la perquisition
, a-t-il indiqué, en ajoutant que le département ne prend pas ce genre de décision à la légère
.
Le département dévoilera des informations supplémentaires concernant la perquisition au moment opportun.
Plus tôt cette semaine, la célèbre résidence de Floride de l'ancien président américain Donald Trump a été perquisitionnée par la police fédérale.
Donald Trump avait alors déclaré, dans un communiqué, être victime d'une persécution politique
et qualifié cette perquisition de non nécessaire
et d'inappropriée
.
Raisons toujours inconnues
Les raisons expliquant cette perquisition demeurent pour l'instant floues, mais selon les médias américains, elles seraient liées à des boîtes d'archives contenant des documents que Donald Trump aurait emportés lors de son départ de Washington, en janvier 2021.
En février, l'ex-président avait dû retourner 15 cartons aux Archives nationales, celles-ci assurant qu'il n'avait jamais eu le droit de partir avec ces documents.
Dans ces boîtes, on y retrouvait des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong-un, une carte des États-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués secret défense
.
Toujours selon le Washington Post, citant des sources anonymes proches du dossier, certains des documents recherchés ont trait à des armes nucléaires. Le Washington Post n'a pu confirmer si de tels documents avaient bel et bien été retrouvés à Mar-a-Lago, la résidence de M. Trump à Palm Beach.
Au printemps dernier, Donald Trump aurait reçu une assignation de recherche concernant des documents qui manquaient toujours à l'appel et qui n'auraient pas été rapportés au même moment que les 15 boîtes, rapporte le New York Times.
Ces indices peuvent donc laisser présumer que la perquisition serait liée à cette histoire.
Une longue liste d'enquêtes
Jamais un ancien locataire de la Maison-Blanche n'a été dans la mire de la justice de cette façon.
Plusieurs enquêtes sont en cours aux États-Unis contre le perdant de l’élection présidentielle de 2020 qui continue, presque deux ans plus tard, à amasser de l’argent en évoquant sa théorie fallacieuse de l’élection volée, « the Big Lie » (le grand mensonge).
Mercredi, M. Trump a été interrogé plusieurs heures à Manhattan dans les bureaux de la plus haute magistrate de l'État de New York, Letitia James, qui enquête au civil depuis 2019 sur des soupçons de fraudes financières et fiscales au sein du groupe familial Trump Organization.
Selon le Washington Post, qui s'appuie aussi sur une source anonyme compte tenu de la confidentialité de l'audition sous serment, Donald Trump a refusé à plus de 400 reprises de répondre aux interrogations sur ses entreprises, la valorisation de son patrimoine et son endettement, en vertu du 5e amendement de la Constitution américaine.
Et parmi les autres enquêtes qui suivent leur cours, se trouvent celle sur l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, celle sur les résultats électoraux de la Georgie et d'autres sur des soupçons de malfaisance dans le cercle de dirigeants de la Trump Organization qui gère de l’immobilier de luxe.
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Avec les informations de Agence France-Presse