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Un rassemblement en soutien à la famille Rodriguez-Flores à Sherbrooke

Des personnes assises dans une église.

Le rassemblement s'est tenu dans l'église en début de soirée.

Photo : Radio-Canada / Marie-Claude Lyonnais

Radio-Canada

Un rassemblement organisé par le comité de soutien à la famille Rodriguez-Flores est prévu pour jeudi, au bout de presque neuf mois de confinement sous le toit de l’église Unie Plymouth-Trinity à Sherbrooke. Selon le pasteur Samuel Vauvert Dansokho, ceux qui ont trouvé refuge dans le lieu de culte vivent « au jour le jour ».

Après neuf mois, vous imaginez des personnes en pleine santé, dont un jeune homme de 19 ans, qui ne peuvent pas mettre le nez dehors.

Une citation de Samuel Vauvert Dansokho, pasteur à l’église Unie Plymouth-Trinity à Sherbrooke

M. Dansokho souhaite que sur des bases humanitaires, la résidence permanente leur soit accordée. Il considère que la famille est déjà intégrée et appréciée dans la communauté.

Soulignant la lenteur du processus administratif, le pasteur mentionne la situation d’urgence dans laquelle se trouvent les Rodriguez-Flores. C’est une question de détresse humaine, ajoute-t-il.

Il faut qu’ils soient patients, qu’ils aient de l’espoir.

Une citation de Samuel Vauvert Dansokho, pasteur à l’église Unie Plymouth-Trinity à Sherbrooke

Un droit au sanctuaire?

L’avocat spécialisé en droit de l’immigration, Me Stéphane Handfield, affirme que la famille peut garder espoir tant et aussi longtemps que l’Agence des services frontaliers du Canada respecte les lieux de culte et n’intervient pas pour arrêter la famille.

Me Handfield nuance toutefois le droit au sanctuaire dans les lieux de culte et mentionne qu’il s’agit plutôt d’une coutume que les services de l’immigration vont respecter. Selon lui, des agents des services frontaliers ont déjà procédé à l’arrestation et à l’expulsion d’individus réfugiés dans des églises.

Les Rodriguez-Flores sont confinés depuis le 8 novembre 2021. Originaires du Mexique, les membres de la famille auraient reçu des menaces de mort dans leur pays d’origine.

La vigile s'est tenue à 17 h, à l'église Unie Plymouth-Trinity, sur la rue Dufferin à Sherbrooke. Environ 25 personnes étaient à l'intérieur de l'église pour pouvoir parler a la famille, les appuyer et démontrer du soutien.

Au cours de la soirée, des chants, des allocutions et des messages de soutien ont été exprimés. Le pasteur a souligné que ces moments de solidarité étaient importants pour la famille, puisque ça leur donnait de l'espoir.

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