Sept-Îles n’échappe pas à l’intimidation sur TikTok

Un téléphone cellulaire avec l'icône de l'application TikTok (archives).
Photo : iStock
La tendance TikTok « J'expose », qui se caractérise par l'intimidation de nombreux adolescents, est bel et bien présente à Sept-Îles, selon la directrice de l'école secondaire Manikoutai, Marie-Eve Murray.
Des J'expose
, il y en a de toutes sortes, précise-t-elle, les plus beaux sourires, les plus belles personnalités
. Mais ce qui retient l'attention du public, des parents et des directeurs d'école cet été, c'est leur potentiel d'intimidation. Un contenu ayant dénigré une adolescente de la Côte-Nord a, par exemple, été vu plus de 3 000 fois.
Mme Murray assure que la direction de l'école Manikoutai est proactive vis-à-vis de la tendance, même en période estivale. Ça reste nos enfants
, assure-t-elle. Cela dit, elle ne peut pas intervenir de la même manière l'été que durant l'année scolaire. On n'applique pas les règlements de l'école
lorsqu'un délit est commis en dehors de ce cadre, explique la directrice.
« Quand on fait une intervention auprès des élèves qui ont
exposé, ils comprennent qu’ils sont allés trop loin. »
Si un enfant ou un parent veulent porter plainte, ils doivent ainsi se tourner vers la police. Cela arrive très rarement, selon Mme Murray, d'autant plus que beaucoup des vidéos TikTok sont anonymes. L'option qui reste alors aux victimes est de se tourner vers la plateforme elle-même pour faire en sorte qu'elle soustraie la vidéo.
C’est facile derrière son écran d’écrire quelque chose
, conclut la directrice de l'école qui dénonce ce type de comportement.