Agnico Eagle va de l’avant avec son projet Akasaba Ouest

Daniel Paré, vice-président au Québec pour les Mines Agnico Eagle, et Jocelyn Gélinas, directeur général de la mine Goldex.
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le projet de mine Akasaba Ouest verra le jour. La compagnie Agnico Eagle a annoncé son intention de lancer d’ici la fin de 2022 les travaux de cette future mine à ciel ouvert située à l’est de Val-d’Or.
Le projet Akasaba Ouest, qui exploitera un gisement d’or et de cuivre, devrait créer une centaine d’emplois au cours de ses sept années d’exploitation. La compagnie minière prévoit produire 115 000 onces d’or et 21 000 tonnes de cuivre dans cette mine.
Ce projet avait fait l’objet d’audiences du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) en 2017. Dans son rapport, le BAPE avait noté le peu d’impacts de cette petite fosse à ciel ouvert mais avait aussi apporté de sérieux bémols en raison de la proximité de la Réserve de biodiversité des caribous de Val-d’Or, à environ 5 km au sud de la mine.
Agnico Eagle avait tout de même obtenu les approbations fédérales et provinciales en 2018 et en 2019.
Selon Jocelyn Gélinas, directeur général de la mine Goldex, la compagnie répond aux deux principales préoccupations exprimées par le BAPE.
On recommandait de prévoir un plan de compensation de l’habitat du caribou et nous allons compenser une superficie quatre fois plus grande que nos opérations. Aussi, nous allons utiliser un chemin déjà existant et utilisé par les compagnies forestières, qui passe tout près du site.
Discussions cordiales au sujet du caribou
M. Gélinas soutient que les discussions sont cordiales avec la communauté de Lac-Simon, qui participe à l’élaboration du plan de compensation de l’habitat du caribou. Le plan sur lequel planche Agnico Eagle, qui couvre 876 hectares, prévoit la fermeture et le reboisement d’anciens chemins forestiers qui totalisent de 8 à 18 km.
On n’a pas attendu les approbations pour mettre en œuvre le projet de compensation, souligne le directeur général. On travaille en partenariat avec les communautés et avec le ministère pour mettre ça de l’avant. On se dirige vers une entente avec [les autorités de] Lac-Simon, qui sont favorables au projet et veulent y participer. C’est notre souhait aussi de voir ce qu’on peut proposer en matière de formation, d’emplois et de retombées pour la communauté.
Synergie régionale
Le projet d’Agnico Eagle prévoit le transport du minerai d’Akasaba Ouest vers l’usine de sa mine Goldex, située à 30 km du site. Les résidus y seront entreposés et serviront aussi à la restauration du site orphelin Manitou.
Selon Daniel Paré, vice-président au Québec pour les Mines Agnico Eagle, la compagnie a fait le choix de prioriser d’autres projets au Canada en 2019, mais la conjoncture est maintenant favorable pour la mise en valeur d’Akasaba Ouest.
C’est un projet qui va créer une synergie entre nos opérations dans la région avec le traitement à Goldex et le traitement final des concentrés à La Ronde.
« On sait que la disponibilité de la main-d’œuvre est plus serrée, mais les embauches vont se faire graduellement au cours des deux prochaines années. On sait que ça va être plus compliqué qu’avant et qu’il faudra sans doute mettre en place des programmes de formation pour répondre à nos besoins », explique M. Paré.
Agnico Eagle prévoit des investissements de 50 millions de dollars pour construire les installations d’Akasaba Ouest d’ici 2024, année prévue pour le début de la production, avec des retombées de 300 millions de dollars pour la durée de vie du projet.