Considérée comme dépassée par certains, la radio amateur demeure indispensable

Jean Parent effectue des tests au sommet du mont Pointu, dans la réserve de Matane.
Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin
Alors que certains radioamateurs considèrent leur passe-temps comme un peu démodé, les plus enthousiastes le voient d’un tout autre œil. Ils font valoir que la radio amateur est le seul moyen de communication efficace quand la téléphonie sans fil et Internet lâchent.
Sur le sommet du mont Pointu, dans la réserve de Matane, Jean Parent s'en donnait à cœur joie dimanche.
Ce membre du Club radioamateur de Matane faisait l'essai d’un nouvel appareil avec son collègue Judes Côté.
La technologie évolue dans notre domaine comme ailleurs, et aujourd’hui, on teste une radio numérique en FM qui nous a été prêtée par le Club radioamateur de Rimouski-Neigette, indique-t-il. On fait un essai d’un point à un autre pour voir si ça passe.

Jean Parent et Judes Côté testent un nouvel appareil.
Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin
M. Parent explique que la radio amateur est le seul moyen de communication capable de fonctionner si une panne d’électricité et d’Internet se produit. Nous, on fonctionne quand même, alors on peut aider dans ces cas-là
, mentionne-t-il.
Les deux passionnés déplorent que la pratique de la radio amateur soit un peu tombée dans l’oubli avec l'arrivée des nouvelles technologies de communication.

Pour Jean Parent, la radio amateur, c'est le bonheur.
Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin
Les nouvelles générations ont mis ça de côté parce qu’elles sont venues au monde avec un cellulaire, mais nous, on a encore un micro dans les mains
, expliquent-ils.
Les moyens de communication actuels peuvent tomber, mais nous, on va être encore debout! Pendant la panne de Rogers l’autre jour, on fonctionnait quand même.
On connecte une batterie et c’est parti, ajoute M. Parent. Ça se rend assez loin en fin de compte.

La pratique de la radio amateur procure un sentiment de liberté et de sécurité à Judes Côté.
Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin
Judes Côté apprécie la liberté que lui apporte la pratique de la radio amateur. Nous, on est des amants de la nature et on aime venir en milieu isolé pour se parler, entre autres parce qu’il n’y a pas d’interférence
, explique-t-il.
Comme il est presque constamment dans la nature, son appareil de radio amateur lui apporte aussi un sentiment de sécurité là où le signal cellulaire ne passe pas.
D'après le reportage de Marguerite Morin