Sainte-Anne-de-Beaupré pourra accueillir tous les survivants des pensionnats

Environ 1400 personnes pourront assister à la messe du pape à l'intérieur de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré.
Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane
Chaque survivant des pensionnats pour Autochtones du Québec, de l’Ontario et des Maritimes qui le désire pourra se rendre à Sainte-Anne-de-Beaupré le 28 juillet pour assister à la messe du pape François.
Le comité organisateur de la visite papale au Canada en a fait l’annonce mercredi au sortir d’une rencontre avec des représentants autochtones régionaux qui se déroulait à Québec.
On a pu voir qu'avec les chiffres actuels, qui proviennent de tout l'est du Canada, nous pourrons répondre à toutes les demandes à l'intérieur et à l'extérieur de la basilique
, a indiqué Jasmin Lemieux-Lefebvre, membre du comité, en entrevue à Radio-Canada.
Il a précisé que les survivants des pensionnats qui assisteront à la messe à l’intérieur du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré seront assis à l’avant, le plus près possible du souverain pontife.
« C'est un soupir de soulagement pour tout le monde. Pour l'organisation et pour les survivants aussi. »
Pour les personnes qui regarderont la messe sur des écrans géants, à l’extérieur de la basilique, le déplacement vaudra le détour et leur permettra de participer à la démarche de guérison et de réconciliation, assure l’organisateur.
On ne donne pas encore tous les détails et les allées et venues du pape François, mais je peux vous confirmer que les gens qui seront à l'extérieur ne seront pas déçus
, souligne-t-il.
Places réservées
C'est 70 % des 1400 places situées à l’intérieur de la basilique et des 10 000 places extérieures qui ont été réservées à des participants issus des Premières Nations.
Les communautés autochtones auront la responsabilité de distribuer les places parmi les survivants des pensionnats qu’elles comptent sur leur territoire.
Jasmin Lemieux-Lefebvre a indiqué que le comité organisateur va donner vendredi de plus amples informations par rapport à la logistique entourant le transport des survivants et le service de navette offert pour se rendre à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Le comité organisateur de la visite papale s’est attiré de nombreuses critiques de la part de membres des Premières Nations au cours des derniers jours.
À deux semaines de la venue du pape à Québec, ils affirment avoir de la difficulté à obtenir des informations claires et précises par rapport à la participation des survivants des pensionnats, une situation qui génère énormément de frustrations.
On ne sait rien, on a de la misère à trouver de l’information, des gens sont mécontents. C’est un casse-tête qui commence à devenir très frustrant
, a déploré Andrée Paul, responsable de la visite du pape pour la nation innue.
On y voit plus clair
Le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard, a indiqué que la rencontre de mercredi avait permis de répondre à certaines des préoccupations exprimées par ses membres.
On y voit plus clair, un peu. C'est sûr qu'il y a encore des questions qui demeurent. Je pense qu'on a réussi à avoir des engagements qu'on va mettre les choses au clair le plus possible
, a commenté M. Picard.
Au-delà de la façon d’amener les survivants des pensionnats à Sainte-Anne-de-Beaupré, il importe de savoir comment ils seront pris en charge, a souligné le chef de l’APQNL
.Plusieurs survivants, a-t-il souligné, ont une mobilité réduite, sont âgés ou ont des problèmes de santé qui nécessitent une assistance.
Défi de taille
Il y a énormément d'organisation et de logistique d'impliquées, donc, c'est important que les représentants de l'Église comprennent bien le défi qui se présente à nous
, a insisté Ghislain Picard.
Il a réitéré l’importance de placer les survivants des pensionnats au centre des événements auxquels participera le pape, sa visite au Canada ayant pour but de poursuivre le processus de guérison et de réconciliation entamé par l’Église auprès des peuples autochtones.
Avec des informations de Pascal Poinlane