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Des femmes autochtones victimes de violence conjugale demandent de meilleurs services

La silhouette d'une femme devant une fenêtre.

Près de 3 femmes autochtones victimes de violence sur 4 qui ont répondu au sondage ont signalé une augmentation de la violence conjugale durant la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Steve Lawrence

Selon les résultats d’un sondage rendu public mercredi par l’Association des centres d'amitié autochtones de la Colombie-Britannique et les Services d’appui aux femmes violentées, près de 3 femmes autochtones victimes de violence sur 4 qui ont répondu au sondage ont signalé une augmentation de violence de la part de leur conjoint durant la pandémie.

Le sondage, réalisé auprès de 95 femmes autochtones de la province victimes de violence conjugale, dresse un portrait alarmant de l’impact de la pandémie pour les femmes autochtones victimes de violence conjugale.

En présentant le rapport, intitulé The Road to Safety: Indigenous Survivors in BC Speak Out against Intimate Partner Violence during the COVID-19 Pandemic (Nouvelle fenêtre) (en anglais), la directrice générale de l’Association des centres d'amitié autochtones de la Colombie-Britannique, Leslie Varley, explique que certaines femmes ont peur des autorités, peur de la violence policière et peur qu’on leur enlève leurs enfants et que cela les empêche de demander de l'aide pour se sortir de leur situation.

Les femmes autochtones et les intervenants qui ont accordé des entretiens et répondu au sondage demandent des mesures pour faciliter l'accès des femmes aux ressources offertes et réduire le nombre d’obstacles pour y avoir accès.

« Parfois, une femme [victime de violence] qui veut fuir sa communauté n’a pas accès à du transport gratuit et doit décider si elle paiera 150 $ pour un taxi ou si elle gardera l'argent pour acheter de la nourriture. »

— Une citation de  Leslie Varley, directrice générale à l'Association des centres de l’amitié autochtones de la Colombie-Britannique

Le rapport recommande qu'il y ait plus d’intervenants autochtones ou, si ce n’est pas possible, de proposer au minimum des intervenants sensibilisés aux cultures autochtones pour mieux comprendre la réalité des femmes.

« Les femmes souhaitent décider si elles veulent rester ou quitter la communauté. Les femmes demandent également qu’il y ait davantage de conséquences pour les hommes et que des aînés [autochtones] soient impliqués dans le processus d’aide aux femmes. »

— Une citation de  Leslie Varley, directrice générale à l'Association des centres d’amitié autochtones de la Colombie-Britannique

Les auteurs du rapport estiment qu'il est aussi important d’offrir des options de logement temporaire et à plus long terme, car le manque de logements abordables est l'une des principales raisons pour lesquelles ces femmes hésitent à quitter leur agresseur.

La disponibilité de garde d’enfants est aussi importante pour aider ces femmes à guérir.

Le rapport recommande également d’offrir davantage de services en santé mentale, d’aide aux hommes et de prévention de la violence de la part d’un conjoint pour éviter que le cycle d’abus ne se perpétue.

Avec des informations de Catherine Dib

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