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Le refuge pour animaux de Sainte-Anne-des-Monts fermera ses portes

Une femme tient un chat dans ses bras, en souriant à la caméra.

Manon Parent est la directrice du refuge L'Ami des bêtes à Sainte-Anne-des-Monts et occupe ce poste depuis l'ouverture du refuge en 2017.

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Après cinq ans d’activité, le refuge L’Ami des bêtes, situé à Sainte-Anne-des-Monts en Haute-Gaspésie, fermera ses portes le 7 août pour une durée indéterminée.

Plusieurs facteurs ont forcé la directrice du refuge, Manon Parent, à mettre un terme aux services de l’organisme, qui dépend de l’aide et du travail de bénévoles.

Justement, le manque de bénévoles et de main-d’œuvre stable est l’un des principaux problèmes pour l’organisation. On est deux permanentes et on rentre 15 heures par jour, 7 jours sur 7. Humainement, ce n’est pas faisable, déclare la directrice du refuge.

« On est à bout de souffle. »

— Une citation de  Manon Parent, directrice du refuge L'Ami des bêtes
Deux chats dans une cage dans un refuge pour animaux.

Une vingtaine de chats sont encore à la recherche d'une famille d'ici la fermeture du refuge.

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Les ressources financières insuffisantes freinent également le refuge dans ses opérations. Malgré la philanthropie des donateurs occasionnels, le manque d’argent reste omniprésent puisque l’organisme ne reçoit aucune subvention, selon Mme Parent.

La minute qu’on a besoin de sous, les gens répondent toujours à l’appel, mais malheureusement, on ne peut pas vivre comme ça sans savoir si le mois prochain on va avoir des sous pour payer la bouffe, la litière ou les assurances, explique-t-elle.

« L’argent sort plus qu’il ne rentre. »

— Une citation de  Manon Parent, directrice du refuge L'Ami des bêtes

Manon Parent indique que la décision de mettre la clé sous la porte n’a pas été facile à prendre et qu’elle y réfléchissait depuis un certain temps.

Une lueur d’espoir

Manon Parent ignore si la fermeture sera définitive ou temporaire. La seule certitude pour l'instant, est que le 7 août prochain, le refuge cessera ses activités pour quelque temps.

Une femme ferme et barre la cage de deux chats dans un refuge pour animaux.

Manon Parent souhaite fortement que les chats trouveront une famille d'ici la fermeture du refuge.

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

La directrice indique cependant que des pourparlers avec la municipalité de Sainte-Anne-des-Monts, la MRC de la Haute-Gaspésie et le Centre local de développement de la région sont en cours afin de trouver des solutions réalisables pour maintenir, de manière stable, les activités du refuge.

Je ne m’attends pas à ce que d’ici au 7 août on ait des réponses, ajoute Mme Parent. Ça prend du temps pour trouver des solutions à long terme pour un organisme comme ça et on veut prendre le temps de le faire. Il n’y a pas de solution miracle.

Le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, salue les efforts de Mme Parent et des bénévoles impliqués au refuge et confirme que la Municipalité se penche sur la situation afin de trouver des solutions.

Il faut une restructuration de l’organisation parce qu’être de garde 24/7 comme le faisait Mme Parent c’est très dur, explique M. Deschênes. Il va être important de trouver un mécanisme, une forme de récurrence afin d’assurer la survie et de soulager une partie du travail de Mme Parent, qui était surtout de toujours demander de l’argent à gauche à droite.

Simon Deschênes.

Le maire de Sainte-Anne-des-Monts précise que la municipalité a prêté un bâtiment au refuge pour qu'il puisse y opérer ses activités.

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Le maire souligne également que la situation est difficile pour tous les refuges animaliers au Québec et que si la communauté de la Haute-Gaspésie souhaite avoir un refuge, la pérennité du projet doit notamment passer par une participation de la population.

Le refuge pourrait également être considéré pour certains programmes d’aide financière selon lui.

Il y a toujours un cadre pour les programmes d’aide financière, donc il faudrait regarder pour trouver une manière de qualifier le refuge et il ne faudrait pas non plus opter pour une solution facile qui ne sera pas pérenne dans le temps, conclut M. Deschênes.

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