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L’exposition de Yayoi Kusama attire le public à Montréal

Deux personnes se tiennent dans une salle dont les murs sont des miroirs. De très nombreuses ampoules suspendues émettent de la lumière et les reflets des personnes et des objets sont infinis.

Un aperçu de la salle de miroirs «Dancing Lights That Flew Up to the Universe»

Photo : David Zwirner

Radio-Canada

La très attendue exposition de la populaire Yayoi Kusama a ouvert ses portes mercredi à la Fondation Phi pour l’art contemporain, à Montréal. Exprimant la fascination de cette artiste japonaise de 93 ans pour l’infini et la nature, cette exposition gratuite, qui s’achèvera le 15 janvier, affiche complet pour le mois de juillet. 

Après Toronto en 2018, c’est donc au tour de Montréal d’accueillir des créations pop art de Yayoi Kusama. Pour célébrer ses 15 ans, la Fondation Phi pour l’art contemporain a choisi cette artiste visuelle qui séduit les foules et présente une exposition intitulée Dancing Lights That Flew up to the Universe, soit un ballet de lumières envolé dans l’univers en français. 

Née en 1929 au Japon, Yayoi Kusama a passé une partie de sa carrière à New York dans les années 1960 et 1970, pendant lesquelles elle a côtoyé les artistes Joseph Cornell et Donald Judd. Souffrant de problèmes de santé mentale, elle vit, par choix, dans un hôpital psychiatrique japonais depuis 1977. 

Faire du bien au public

Le travail de Yayoi Kusama porte notamment sur la dualité entre le fait d’être une personne et celui d’exister au milieu de millions d’autres. Elle est très préoccupée par la question d’être, en tant qu’individu, une étoile qui brille, mais qui est une parmi des milliards d’étoiles, explique Cheryl Sim, directrice générale et conservatrice de la fondation. 

Ses créations, souvent ornées de pois, reflètent également son attrait pour la nature et le cosmos. Elle trouve la question de l’infini à la fois apeurante et fascinante, dit Cheryl Sim. 

Pour la Fondation Phi pour l’art contemporain, l’œuvre de Yayoi Kusama résonne tout particulièrement avec notre temps, après plus de deux ans de pandémie passés à se sentir connectés, mais aussi distanciés, précise-t-elle.

Cette artiste a une pratique spirituelle et philosophique qui va donner un certain répit aux visiteurs. On voulait leur donner quelque chose qui leur fasse du bien.

Une citation de Cheryl Sim, directrice générale et conservatrice de la Fondation Phi

L’exposition est notamment composée de bronzes en forme de citrouilles, qui rappellent l’amour de Yayoi Kusama pour la nature et son enfance rurale, mais aussi de certains tableaux de sa série My Eternal Soul. Cette série de toiles devait compter 100 œuvres, mais l’artiste en a finalement peint environ 800. 

Elle illustre la fascination de Yayoi Kusama pour la répétition, l’infiniment grand et l’infiniment petit, dit Cheryl Sim. 

Photo d'une grande sculpture en forme de citrouille.

Une des citrouilles noires et dorées de Yayoi Kusama exposées à la Fondation Phi.

Photo : Claudia Hébert

Les deux salles de miroirs, vedettes de l’exposition

Le parcours des visiteurs et visiteuses de l'exposition se clôture par deux salles de miroirs qui donnent une impression d’infini. Elles font partie de la vingtaine de salles de ce type imaginées par l’artiste japonaise et circulent dans le monde. 

Chaque personne peut passer 45 secondes, et pas une de plus, dans chacune des deux salles et se perdre ainsi dans l’impression d’infini créée par tous les miroirs installés ainsi que par les petites lumières qui rappellent les étoiles dans le ciel. 

C’est un moment qui peut être réconfortant, mais qui peut aussi nous donner le sentiment de nous connecter à quelque chose de plus grand que nous, souligne-t-elle.

Populaire sur les réseaux sociaux

C’est en grande partie pour ces salles de miroirs que le public afflue aux expositions de Yayoi Kusama, notamment pour y prendre des photos et les publier ensuite sur Instagram. 

Cependant, cette quête de mentions J’aime ne dérange pas la Fondation Phi, qui veut faire passer le message que l’art est pour tout le monde. 

Si les gens viennent parce qu’ils sont attirés par ces salles de miroirs et veulent avoir leur moment Instagram, c’est OK, affirme Cheryl Sim. C’est une porte par laquelle ils vont entrer et ils vont peut-être en découvrir plus.

Si l’œuvre de Yayoi Kusama possède une dimension philosophique, elle reste ludique. 

L’exposition est là pour partager la profondeur de la pratique spirituelle de Kusama, mais aussi son côté pop, car ses œuvres sont brillantes, colorées et vivantes. Ça fait vibrer!

C’est pour ça que le monde aime tant son travail. Ça peut entrer par l’œil, mais ça va pénétrer l’âme.

Une citation de Cheryl Sim, directrice générale et conservatrice de la Fondation Phi

Il n'y a déjà plus de billets pour voir l’exposition en juillet, mais de nouveaux billets seront libérés tous les 15 du mois. Il faut s’abonner à l’infolettre de la Fondation Phi pour recevoir l’alerte annonçant l'offre de billets pour le mois suivant. 

Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue réalisée par Stéphanie Gagnon, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.

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