Après un drame, des parents réclament de meilleurs soins en allergies en Outaouais

Stéphane Hubert et Lyne Robert, les parents de la jeune Sarah-Émilie, souhaitent l'ouverture d'une clinique de désensibilisation en Outaouais.
Photo : Radio-Canada / Jacques Corriveau
C’est en pleine nuit que les parents de la jeune Sarah-Émilie Hubert, 15 ans, ont dû la transporter de toute urgence à l’hôpital en raison d’une sévère réaction allergique. Après lui avoir administré l’Epipen, ils se sont précipités à l’urgence. Elle manifestait alors des symptômes sévères d’insuffisance respiratoire.
Toutes les mesures de réanimation n’auront cependant pas suffi à lui sauver la vie. Son décès a été constaté quelques heures plus tard.
Sarah-Émilie, c’est une battante. Elle s’est battue pour plusieurs choses dans sa vie
, souligne son père Stéphane Hubert, encore sous le choc des événements. Il a tenu à saluer le travail de l’équipe médicale, en soulignant que tout a été fait pour la réanimer.
La jeune fille a ainsi succombé à un bronchospasme. Elle était allergique au lait et aux œufs.
Elle faisait partie d’une équipe de baseball locale. Un hommage lui sera rendu, mercredi, lors d’un match de son équipe. Elle entretenait cette passion depuis qu’elle était toute jeune.
Toujours pas de clinique de désensibilisation en Outaouais
Stéphane Hubert lance un appel à une meilleure prévention, mais aussi à de meilleures ressources dans la région. On perd du monde
, dénonce-t-il.
« On ne veut pas que personne d’autre ne vive ce drame-là. »
Le père déplore que les ressources ne soient pas adéquates, en Outaouais comme dans d’autres régions du Québec. On se dit maintenant : on aurait dû déménager à Montréal
, poursuit M. Hubert.
Il n’y a actuellement pas de clinique de désensibilisation en Outaouais. La plus proche est située à Montréal, au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine.
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Une pétition pour davantage de ressources
Dans une déclaration écrite, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais a confirmé que seulement deux allergologues sont affectés à la région de l'Outaouais. L'offre en allergologie pourrait être bonifiée en Outaouais. Des travaux sont présentement en cours
, peut-on lire dans un courriel envoyé mardi.
On avait espoir que ça se développe dans l’Outaouais. C’est ce qu’on disait à Sarah-Émilie. Il y en a à Montréal, ça va arriver à Gatineau, ça va s’en venir
, se souvient sa mère, Lyne Robert.
La jeune fille avait même mis son allergie au cœur de son projet de science de secondaire 3. Elle y expliquait ce qu’est une réaction anaphylactique et déplorait surtout l’absence de ressources dans sa région. C’est à Montréal, et c’est loin
, dit M. Hubert, en citant le vidéo de présentation qu’il a trouvée dans son téléphone.
Stéphane Hébert et Lyne Robert ont maintenant l’intention de déposer une pétition à l’Assemblée nationale pour réclamer plus de cliniques de désensibilisation dans les régions du Québec.
Elle attendait ça. On suivait s’il se développait quelque chose, mais il n’y a rien qui a été annoncé. On a su entre les branches qu’il y a eu des discussions, mais ça n’a pas débouché. [...] Ce que je dis, c’est que ce n’est plus le temps de faire de la politique là-dessus
, conclut M. Hubert.
Avec les informations de Rosalie Sinclair