Le CIDCO ouvre ses portes au public pour célébrer ses 20 ans

Le CIDCO célèbre cette année son 20e anniversaire d'existence
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Pour la première fois de son histoire, le Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO), situé à Rimouski, ouvrait ses portes au public. Habitué des grands congrès internationaux en océanographie, le Centre exposait cette fois-ci ses multiples technologies au public de la région.
Mardi, le CIDCO
conviait les visiteurs à la marina de Rimouski pour découvrir ses équipements lui permettant de cartographier l’estuaire du Saint-Laurent. Des radars, des sondes hydroacoustiques, ainsi qu’un sous-marin et la vedette du Centre, le F-J Saucier, étaient accessibles aux curieux.Ces équipements permettent aux experts de mieux observer et comprendre l’érosion côtière, d’améliorer la sécurité de navigation, de recueillir des données hydrographiques et, bien sûr, de mieux cartographier l’estuaire.
Au fil du temps, le CIDCO
est devenu une référence mondiale en matière d’océanographie. Plus d’une quarantaine d’étudiants des quatre coins du monde ont été formés en hydrographie par le Centre depuis 2014.Explorer le non exploré
Parmi les travaux du Centre, on compte la traque des engins de pêche perdus au fond du fleuve Saint-Laurent, une menace pour la faune marine. Pas moins de 80 % des baleines noires de l’estuaire feront face à un empêtrement selon le CIDCO
.D'ailleurs, Pêches et Océans Canada annonçait mardi être à la recherche d'une baleine noire dans le golfe du Saint-Laurent qui se serait empêtrée dans un engin de pêche.
Le directeur en recherche et développement du Centre, Guillaume Labbé-Morissette, explique toutefois que le CIDCO
est bien équipé pour endiguer le problème. Des images en haute résolution des fonds sous-marins sont passées au peigne fin par des algorithmes d’intelligence artificielle.Ils permettent de situer avec une grande précision de potentiels engins perdus dans les profondeurs du Saint-Laurent pour les extirper et ainsi éviter les empêtrements avec la faune marine.
Ces technologies peuvent également être prêtées à des communautés. Par exemple, des Inuit du Grand Nord ont bénéficié de sondes du CIDCO
qu'ils accrochaient après leurs bateaux pour mieux cartographier les fonds sous-marins nordiques.Il s’agit d’un partenariat qui permet de connaître des fonds marins jusqu’ici inexplorés. D’ailleurs, comme le rappelle le CIDCO
, 85 à 90 % des fonds marins ne sont pas cartographiés à une résolution adéquate.Si l’on vise à développer des ressources de façon durable, je pense que ça passe inévitablement par une collecte de données de qualité
, conclut M. Labbé-Morissette.