De l’aide pour la santé mentale et l’anxiété demandent de jeunes Ténois
Des ressources pourraient aider à augmenter le faible taux de diplomation sur le territoire

Des membres du groupe Communities Building Youth Futures, à Yellowknife, ont récemment dévoilé les résultats d'un sondage sur la réussite scolaire.
Photo : Lauren McGinnis (CBC)
Un groupe d’adolescents de Yellowknife tente depuis plusieurs mois de comprendre pourquoi les élèves ténois peinent à obtenir leur diplôme.
En janvier et en mars, ces étudiants ont effectué deux sondages dans le cadre du projet Communities Building Youth Futures. Localement, l’objectif est d’aider les jeunes des Territoires du Nord-Ouest à obtenir leur diplôme et à s’épanouir après le secondaire.
Le premier sondage était en ligne, le second ciblait les jeunes utilisant les services de deux organisations, Home Base, une maison de jeunes, et la Foster Family Coalition, un organisme pour aider les enfants en famille d’accueil et leurs parents.
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Le taux de diplomation était de 60 % sur le territoire l’année dernière. Et bien qu’il soit plus élevé à Whitehorse, plus du quart des élèves n’ont pas obtenu leur diplôme dans la capitale.
Les gens pensent souvent - à tort - que les enfants qui ne vont pas à l’école ne trouvent pas ça important
, explique Ava Applejohn, une étudiante qui a travaillé sur le projet. La santé mentale et la pauvreté, comme on l’a vu dans le deuxième sondage, sont des barrières importantes… c’est plus important que d’aller à l’école, même s’ils réalisent que l’éducation est quelque chose d’important.
Selon Narlie Dapilos, coordonnateur de projet à Yellowknife, le sondage démontre que l’anxiété sociale, la santé mentale, l’itinérance et l’instabilité en matière de logement sont certains des facteurs en jeu.
Je pense que c’est quelque chose que les gens savent, mais qui n’a pas encore été documenté, dit-il. Si davantage d’organismes pouvaient contribuer sur ces plans, ça aiderait définitivement.
Démystifier l’aide en santé mentale
Crystal Kisakye, récemment diplômée, a aidé à formuler les questions du sondage.
Elle n’est pas surprise des résultats : Crystal Kisakye a elle-même fait appel à un conseiller scolaire durant ses études. Demander de l’aide a été difficile et l’élève craignait d’être jugée par ses pairs en raison des préjugés qui existent toujours autour de la santé mentale.
Elle croit que chaque élève devrait rencontrer un conseiller scolaire au moins une fois de façon obligatoire, afin de normaliser ces rencontres.
Si quelqu’un m’avait dit, "C’est obligatoire", j’y serais allée sans sentir que c’est quelque chose d’étrange, même si ce n’est pas le cas.
D’après les informations de CBC News.