Un premier défilé de la Fierté à Temiskaming Shores
Il y a eu plus de 160 participants au défilé de la Fierté de Temiskaming Shores, selon les organisateurs.
Photo : Thomas Joyce
Plus d’une centaine de membres de la communauté LGBTQ+ du Témiscamingue ontarien et des alliés ont marché mercredi soir dans une atmosphère de fête à Temiskaming Shores.
L'événement a été organisé par Fierté Témiscamingue (Temiskaming Pride), dont fait partie Peter Landers, enseignant et entrepreneur à Haileybury.
M. Lander est heureux de donner à la communauté une occasion de célébrer.
Surtout après deux ans d'enfermement et d'isolement, à un moment où beaucoup de gens ont peut-être découvert des choses sur eux-mêmes
, souligne-t-il.
L'idée d'un défilé a pris de l'ampleur, sur les médias sociaux, selon M. Landers, lorsque les membres de la communauté ont commencé à demander pourquoi Temiskaming Shores n'avait pas d'activité pour célébrer la Fierté.
C'est frustrant de ne pas être reconnu
, affirme Kailey Kennedy, une autre membre du comité. Il y a plus de gens queers dans la communauté qu’on peut le penser.
Mme Kennedy a été surprise par l’ampleur de l’événement. Nous nous attendions honnêtement à ce qu’il y ait une cinquantaine de participants, peut-être même moins.
« Je pense qu’à la fin nous étions au moins 160, et quelques personnes étaient déjà parties. »
Il y avait des alliés hétéros, il y avait des parents, des grands-parents qui marchaient avec leurs enfants, tu sais, dans une ambiance qui valorise l'amour avant tout
, raconte Thomas Joyce.
C'était renversant. Et j'ai eu quelques larmes, des larmes de joie
, ajoute M. Joyce, qui a célébré sa première fierté en tant qu'homme trans.
Il n’est pas facile d'être membre de la communauté LGBTQ+ dans le Témiscamingue ontarien, selon Trina Godden-Breault, une résidente du Canton de Coleman.
Cette dernière est mère de trois filles, dont deux qui s'identifient comme queer.
Craignant les réactions de la communauté, les filles de Mme Godden-Breault ont attendu d'avoir quitté la région avant d'affirmer leur orientation. C'était un processus intimidant pour elles de sortir du placard ici.
Mais mercredi soir, elles ont marché avec plus de 150 membres de leur communauté pour célébrer leur identité LGBTQ+.
« C'était tellement exaltant. C'est difficile à expliquer. C'était presque euphorique. »
Je tiens à remercier la communauté, car nous avons peut-être lancé l’idée, mais c’est eux qui ont permis de la concrétiser
, conclut Kailey Kennedy.
Des célébrations qui se multiplient
D’autres communautés du Nord de l’Ontario ont aussi lancé récemment une nouvelle tradition de la Fierté.
En 2021, la Première Nation de Serpent River, une communauté d'environ 400 personnes située à mi-chemin entre Sault-Sainte-Marie et Sudbury, a tenu son premier festival de la Fierté.
À l'époque, Janette McLeod était ravie de voir sa communauté célébrer et soutenir les personnes qui s'identifient comme bispirituelles.
« C'est ce que je veux faire aujourd'hui, je veux montrer à ma communauté que l'amour, c'est l'amour. J'ai l'impression de renaître! »
Nous sommes dans un moment maintenant où je pense qu'il y a une résurgence des personnes à deux esprits, des gais, des lesbiennes, des personnes transgenres, toutes ces personnes en général qui vivent selon leur vraie identité
, avait déclaré Brent Bissaillion, le gimaa (chef) de la Première Nation de Serpent River.
C'est ce qui me réjouit le plus : la communauté s'est ralliée à ce message
, a ajouté le chef, qui s’identifie comme bispirituel.
À Nipissing Ouest, les organisateurs du Festival de la fierté affirment que leur mois d'activité, y compris la fin de semaine de célébration des 25 et 26 juin, a été un succès.
D'autres communautés, comme Sudbury, soulignent la Fierté depuis plus longtemps.
Fierté Sudbury célèbre ses 25 ans cette année, avec des activités lors de la semaine du 11 au 17 juillet.
Pour sa part, Fierté Timmins, qui a tenu son premier événement en 2014, a repoussé les célébrations de cette année à septembre, pour avoir plus de temps pour les organiser.
Avec les informations de Casey Stranges de CBC et d'Aya Dufour