Pénurie de main-d’œuvre : des étudiants anglophones en renfort à Québec

Étudiante originaire de l'Ontario, Mackensie Turner travaillera tout l'été pour l'entreprises Croisières AML, à Québec.
Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc
Des étudiants anglophones en immersion française à l'Université Laval peuvent jumeler leur apprentissage à une expérience de travail dans l'industrie touristique de la région de Québec.
Destination Québec cité offre la possibilité aux étudiants du programme Explore de travailler pendant leur session de cours et au-delà, s'ils le désirent. Depuis juin, quelques dizaines d'étudiants ont décidé de prolonger leur séjour.
Parmi eux, Mackenzie Turner, une étudiante ontarienne qui compte travailler pour croisières AML jusqu'à la fin du mois d'août.
J'ai travaillé, je pense, trois semaines, puis j'ai décidé : "oui, c'est bon, je veux rester pendant tout l'été"
, s'enthousiasme la jeune femme de 26 ans.
Améliorer son français tout en gagnant de l'argent
Au Château Frontenac, une vingtaine d'étudiants en immersion française ont été embauchés cet été. Originaire de la Saskatchewan, Brad Zakruski y travaillera jusqu'en septembre.
C'est un bâtiment iconique de Québec et dans le monde
, souligne-t-il, avec fierté.
Pour les étudiants canadiens, c'est une chance de parfaire leur français et d'empocher des sous
Pour les employeurs, c'est une manière de pourvoir les postes disponibles alors que la haute saison touristique est commencée, et les touristes, nombreux.
C'est une bouffée d'air frais d'avoir le soutien des nouveaux collègues avec le programme Explore
, indique Andrée-Ann Groleau, directrice des relations publiques au Château Frontenac.
Tout le monde a été agréablement surpris par la grande qualité de leur français.
En pleine pénurie de main-d'œuvre, ces renforts sont accueillis à bras ouverts. À elle seule, l'entreprise Croisières AML a besoin d'embaucher 175 étudiants chaque été. Le travail ne manque pas.
Je pense que je suis assez importante parce que chaque jour, on reçoit beaucoup, beaucoup d'appels. Il n'y a vraiment pas beaucoup de moments calmes
, relate Mackenzie Turner.
Coup de main
Cette initiative, c'est l'idée de Robert Mercure, le directeur général de Destination Québec cité. C'est lui qui a approché les commerçants avec l'idée d'embaucher ces jeunes. Tout le monde a dit : "je signe où?" Donc j'étais vraiment emballé avec l'idée
, se réjouit-il.

Robert Mercure, le directeur de Destination Québec cité
Photo : Radio-Canada / Érik Chouinard
Robert Mercure aimerait voir des centaines d'autres jeunes débarquer à Québec l'été prochain.
On va continuer à développer ce programme-là pour attirer les Canadiens anglophones
, affirme-t-il.
Un nouveau groupe d'étudiants anglophones doit d'ailleurs arriver dans la Capitale-Nationale le 4 juillet.
Avec les informations de Pierre-Alexandre Bolduc