Les Maisons Oxygène de la Côte-Nord tiennent le coup

La Maison Oxygène Jack Monoloy, à Sept-Îles, reste ouverte.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau
Le réseau des Maisons Oxygène au Québec traverse une période de précarité qui pourrait mener à des fermetures et à des diminutions de services.
Président du Réseau Maisons Oxygène et codirecteur de l’organisme Homme Aide Manicouagan à Baie-Comeau, Patrick Desbiens constate après deux ans de pandémie que les équipes sont essoufflées mais que certaines comme celles de la Côte-Nord tiennent le coup.
Le Réseau Maisons Oxygène a demandé un fonds d’urgence de 5,1 millions de dollars au ministère de la Santé et des Services sociaux. Quand on parle d'un fonds d'urgence, c'est simplement pour nous aider à passer à travers cette crise-là, qui est une crise de ressources humaines. Juste pour nous, à Baie-Comeau, on a eu un congé de maternité au mois de mai et on n'a pas pu remplacer cette personne
, explique-t-il.
« Cette année, c’est 52 placements à la DPJ qui ont été évités et 60 000 nuitées père-enfant qui ont été offertes au Québec. »
Toutefois, le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a refusé cette demande et suggère plutôt de solliciter des fonds auprès d’autres sources. Il s’agit d’une décision décevante pour Patrick Desbiens. On avait de bons mots concernant la pertinence clinique des Maisons Oxygène et de ce que ça apportait à une communauté, donc c’est décevant, c’est sûr
, raconte-t-il.
Sur la Côte-Nord
Il mentionne toutefois que les Maisons Oxygène de Sept-Îles et de Baie-Comeau réussissent tout de même à se tirer d'affaire et que les services sont toujours offerts aux pères dans le besoin. Je veux rassurer les pères : toutes les Maisons Oxygène sont ouvertes en ce moment et elles sont prêtes à accueillir des gens. Si jamais il y a un papa qui ne va pas bien, il ne faut pas hésiter. Ce n’est pas parce qu'on parle de précarité, de rupture de services et de fermeture qu’on n’est pas là : on tient le coup et on est prêts à les accueillir
, conclut Patrick Desbiens.