Un livre blanc entend renforcer l’envergure de l’économie franco-ontarienne

Le rapport veut établir un portrait fin et actualisé de l’apport de la francophonie dans l'économie en Ontario, afin de la renforcer à travers des actions concrètes.
Photo : Getty Images / vorDa
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA) ont présenté de concert, mercredi, le Livre blanc sur l’économie franco-ontarienne. Produit par la firme Axion, le document de recherche et d’analyse soulève divers enjeux pour renforcer l’apport de la francophonie sur l’économie de la province.
Assurer une relève entrepreneuriale francophone, conquérir de nouveaux marchés dans la francophonie, qui englobe 20 % des échanges commerciaux dans le monde, ou encore stimuler l’essor entrepreneurial chez les immigrants, mais aussi chez les femmes, font partie des cinq enjeux ciblés par ce livre blanc.
Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre et de relance post-pandémique, ces enjeux s’accompagnent de recommandations. Autant de pistes qui veulent répondre aux constats cernés par le document.
Il a fallu plus de huit mois de travail acharné pour mettre un point final à ce rapport
, a précisé en conférence de presse virtuelle le président de la FGA , Dominic Mailloux.
L’un des chiffres avancés par le rapport est le nombre d’entreprises francophones en Ontario, 30 150 entreprises au total, soit la moitié des entreprises francophones à l’extérieur du Québec.
L’Ontario doit maximiser son avantage francophone
, a pour sa part déclaré le président de l’AFO , Carol Jolin. Ce dernier souligne un autre des constats majeurs du livre blanc, à savoir l’apport économique de la main-d’oeuvre francophone et bilingue dans la province, à hauteur de 80 milliards de dollars, soit 12.1 % du PIB .
Au-delà des constats, ce sont bien les recommandations soulevées que les deux présidents de l’AFOLa mise en place d’initiatives concrètes ou de politiques publiques doit d’abord et avant tout reposer sur des données de recherche solides. C’est ce qu’on vient faire aujourd’hui avec le livre blanc
, explique Dominic Mailloux.
Une fois qu’on a cet outil-là en main, comme président, Dominic [Mailloux] va avoir bien du travail de lobbying à faire. Notre travail à ce moment-là, est de le faire connaître, puis de voir où le gouvernement est prêt à s'engager, puis à faire le lobbying auprès de nos élus pour faire bouger ces dossiers
, conclut Carol Jolin.