Un nouvel évêque nommé pour le diocèse de Hearst-Moosonee

Mgr Tremblay est détenteur d'un doctorat en théologie de l'Université Laval.
Photo : Radio-Canada / Renaud de Repentigny
Le pape François a nommé Mgr Pierre-Olivier Tremblay, évêque auxiliaire à Trois-Rivières au Québec, comme nouvel évêque du diocèse de Hearst-Moosonee.
Je suis très heureux qu'un évêque jeune et vigoureux ait été nommé. Il a bien servi à Ottawa dans une paroisse francophone clé sur le campus de l'Université d'Ottawa et comme membre du Conseil des prêtres qui donne conseil sur des questions importantes
, a déclaré par communiqué Mgr Terrence Prendergast.
Le nouvel évêque, l’un des plus jeunes au pays, succède à Mgr Robert Bourgon, qui a démissionné en novembre 2020. Depuis ce temps, Mgr Prendergast, qui est archevêque d'Ottawa-Cornwall, agit comme administrateur apostolique du diocèse.
Mgr Tremblay a notamment été curé de la paroisse Sacré-Cœur d’Ottawa de 2010 à 2016. Durant son séjour, il a collaboré de près avec l'ensemble des conseils scolaires catholiques de langue française et fondé le centre de pastorale Le Portik, qui a pour but d’engager les étudiants de l’Université d’Ottawa dans l'Église catholique. Il a également été recteur du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap de 2016 à 2020.
Une fois à Trois-Rivières, il a été évêque auxiliaire de 2018 à 2021 puis administrateur diocésain jusqu’en avril 2022.
Le nouvel évêque effectuera une courte visite dans le diocèse la semaine prochaine. Son installation comme évêque à la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption à Hearst devrait avoir lieu à la fin du mois d'août.
Il va revitaliser le diocèse
L'arrivée d’un nouvel évêque donne espoir à plusieurs paroissiens. Parmi les principaux objectifs de Mgr Tremblay : lutter contre l'exode des jeunes et dynamiser
les communautés sur le territoire du diocèse.
Je veux aider, travailler avec d’autres pour rendre notre monde meilleur. Je n’ai pas de plan de fait, au contraire, je vais commencer par arriver sur place et voir avec les gens
, explique-t-il.
Il se dit heureux
d’avoir été nommé évêque pour la première fois de son parcours, ce qui d’après lui est une belle marque de reconnaissance et de confiance
.
Une paroissienne qui fréquente l’église St-Patrick à Kapuskasing, Reneta Dagenais, voit bien la venue de Mgr Tremblay.
J'ai un grand espoir qu'il va revitaliser le diocèse. Parce qu'on a perdu beaucoup de monde et ce ne sont plus des messes trop vivantes
, affirme-t-elle.
L’apprentissage à l’avant-plan
Mgr Tremblay ne compte pas jouer à la cachette. N’ayant jamais été plus au nord que Timmins durant ses voyages en Ontario, l’évêque se prépare à apprendre et à discuter avec les paroissiens du diocèse. Comme missionnaire oblat, Mgr Tremblay se dit sensible au défi de travailler à la réconciliation avec les Premières Nations.
Il me semble qu’il y a un momentum au Canada en ce moment. Il faut qu’on avance sur ce plan-là. Il faut qu’on écoute nos frères et sœurs des Premières Nations. Il faut qu’on les rencontre et qu’on apprenne à les connaître davantage.
Il devra également prendre connaissance de l’état de quelques paroisses menacées de fermeture, dont l’église St-Patrick.
On ne se débarrasse pas de ça comme ça, ce n’est pas vrai. En même temps, il faut aussi être réaliste avec nos ressources. Je pense qu’on va réfléchir ensemble avec tous les intervenants du milieu sur les meilleures décisions à prendre
, lance-t-il.
Mme Dagenais souhaite éviter la fermeture de sa paroisse, qui selon elle est d’une grande importance pour la population anglophone de Kapuskasing. Elle croit qu’il faut donner une chance à l’église St-Patrick de se rétablir
avant qu’une décision ne soit prise.
À lire aussi :
Avec les informations de Francis Bouchard