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Le futur campus santé en Outaouais sera construit sur la rue d’Edmonton

Une carte satellite montrant un secteur surligné de rouge.

Le nouveau campus santé de l’Outaouais sera situé sur la rue Edmonton, dans le secteur de Hull.

Photo : Radio-Canada / Yosri Mimouna

Radio-Canada

Le gouvernement du Québec a officiellement annoncé jeudi matin que le futur Centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) de l'Outaouais sera construit dans un quadrilatère de 325 000 m2 situé sur la rue d'Edmonton, à Gatineau.

La décision du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait été ébruitée dans les médias la veille de l'annonce.

Ce choix a été plutôt salué par différents intervenants communautaires et responsables politiques jusqu'ici, même si plusieurs questions demeurent, notamment en ce qui concerne les expropriations qui seront nécessaires pour construire le futur établissement de santé.

La construction de l'hôpital de l'Outaouais était une promesse du gouvernement de François Legault en 2018.

Ce centre hospitalier de 600 lits sera le pilier de notre système de santé régional, a lancé le ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, jeudi matin, ajoutant même que par son envergure, je pense qu’on doit même le nommer comme étant le pôle des soins de santé de tout l’ouest du Québec.

C’est le quadrilatère qui est ceinturé par Edmonton, Adrien-Robert et le boulevard de la Carrière, a précisé M. Lacombe, qui a vanté l’offre de services à proximité de ce terrain qu’il qualifie de central ainsi que son accessibilité en transport en commun, en voiture et en transport actif.

La superficie de ce terrain sera suffisamment grande pour accueillir cet hôpital pavillonnaire et tous les développements nécessaires [...] au cours des prochaines années, a assuré le ministre Lacombe, et ce, tout en respectant les principes généraux d’aménagement et d’occupation [du territoire], notamment celui de lutter contre l’étalement urbain et de favoriser la densification.

La superficie du nouvel hôpital devrait être de l'ordre de 271 265 mètres2.

Ce choix d’emplacement nécessitera toutefois d’exproprier des locataires ou des propriétaires, notamment d'entreprises commerciales ou industrielles, afin de pouvoir y construire le CHAU. Il y aura des éléments d’expropriation qui seront discutés dans les prochains jours, a annoncé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

Six choix d’emplacements discutés

Dans son discours d’ouverture, le ministre Dubé a indiqué que six terrains différents ont fait partie des discussions pour l’emplacement du futur hôpital.

D’abord, il y avait celui du secteur des Hautes-Plaines, qui avait suscité le mécontentement de plusieurs; le terrain du Réno-Dépôt, exclu en raison de la contamination du sol; le Centre Robert-Guertin, qui aurait nécessité la démolition d’une école; et les terrains autour de l’entreprise de matériaux de construction Pilon ltée, rejetés en raison de la présence d’une voie ferrée, qui aurait complexifié la construction.

Il y avait également l’option du Centre Asticou, privilégiée par le gouvernement du Québec, puis le terrain la rue d'Edmonton, que privilégiait la Ville de Gatineau.

« Aujourd’hui, c’est la preuve qu’on a pris le temps d’écouter la région. C’est le résultat d’un grand travail d’équipe. »

— Une citation de  Mathieu Lacombe, ministre responsable de la région de l'Outaouais

Toutefois, l’emplacement de la rue d'Edmonton suscitait des craintes du côté du gouvernement québécois, des craintes au sujet du manque d’espace, des craintes au sujet de l’ampleur des expropriations, puis évidemment, des coûts supplémentaires qui pouvaient être engendrés, a expliqué M. Lacombe lors de son allocution.

Par contre, au cours de nos discussions, la Ville a accepté, elle aussi, de mettre du sien et de faire des compromis, a ajouté le ministre, notamment en cédant des espaces municipaux à la province, ce qui a permis d’agrandir le terrain consacré au CHAU, et en acceptant de relever solidairement le défi des expropriations.

La Ville ayant trouvé des solutions à ces deux craintes du gouvernement, Québec a par la suite décidé d’injecter les fonds supplémentaires pour que le CHAU soit, en fin de compte, construit sur la rue d'Edmonton.

Des expropriations à venir

Il est prévu que les expropriations soient gérées conjointement par la Ville de Gatineau et le gouvernement du Québec.

Les ministres Dubé et Lacombe, tout comme la mairesse de Gatineau, France Bélisle, ont voulu se faire rassurants auprès des personnes et entreprises visées par les expropriations du site.

Christian Dubé a assuré que le processus d’expropriation sera fait correctement, selon les règles établies par le Ministère, notamment en vertu des éléments inclus dans le projet de loi 66 (PL-66).

Pour personnes qui font face à l’expropriation, Mathieu Lacombe a souligné que le gouvernement est conscient que cette annonce peut possiblement vous surprendre. Toutes les personnes concernées seront rencontrées et elles auront accès à l’information nécessaire au cours des prochaines semaines, a affirmé le ministre.

Je veux vous rassurer : la Ville et le gouvernement du Québec vont être là. On prendra le temps de bien faire les choses. On prendra le temps de répondre aux questions. On prendra le temps de faire les choses dans l’ordre, a-t-il dit.

La mairesse de Gatineau, France Bélisle, abonde dans le même sens, en ajoutant que la Ville accompagnera ses employés dans ce chantier du changement, alors que des services municipaux seront relocalisés.

Mme Bélisle assure au gouvernement du Québec qu’il pourra compter sur l’entière collaboration de la Ville de Gatineau dans ce dossier.

Le travail a été commencé en amont pour relocaliser les 743 employés municipaux, dont les employés du poste de police, fait valoir la mairesse. On a déjà commencé à faire un squelette des scénarios de déménagement, précise-t-elle.

Pour ce qui est des entreprises qui devront être expropriées, des terrains du parc industriel leur seront proposés par la Ville et ses partenaires économiques.

« On ne veut pas que les gens aient peur, se sauvent et quittent la ville de Gatineau, mais qu'on soit capable de faire des propositions proactives dans nos parcs industriels.  »

— Une citation de  France Bélisle, mairesse de Gatineau

L'une des raisons pour laquelle Gatineau a fait cette proposition-là, c'est que notre poste de police est désuet, explique Mme Bélisle, en point de presse. On savait déjà qu'il fallait bouger et prendre des décisions pour notre poste de police.

Cette dernière fait valoir qu'il s'agit d'une belle occasion de repenser l'offre de services afin de permettre à une partie des employés de rester en télétravail, à leur demande.

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